Ah ! L’Italie ! Pays de la pizza, du Colisée, du parmesan, de Marco Polo, de la mafia, de la mortadelle, de la mandoline et d’une scène musicale variée allant d'Umberto Tozzi à Osseltion.
D’ailleurs Osseltion, parlons-en justement. Ce trio nous présente aujourd’hui son premier album « Last Words », un mélange de thrash, death et electro.

Leur style, que le groupe nomme « Extreme Deformed Metal », se compose d’une guitare aux riffs tantôt thrash, tantôt death, soutenue par une basse solide, le tout guidé par une batterie schizophrène (qui rappelle par moment les premiers albums de Decapitated), embellie d’une délicate voix death particulière et, englobé tantôt de synthés glauques qui savent se faire entendre lorsqu’il le faut comme sur le titre « Within », tantôt de sons electros que pourrait utiliser le groupe Radium comme sur « Different Vision ».
« Last Word » est donc un album pêchu, hétéroclite et surprenant. Ainsi le groupe est-il capable, comme sur le morceau « Different Vision », de commencer par une basse ronde posant une ambiance « chill-out » puis d’enchaîner avec des riffs lourds typiquement death avant de présenter un solo de guitare au son « psyché ». Ou encore de démarrer au quart de tour comme sur « Psychotic Frames » pour ensuite utiliser, en guise de pont entre deux riffs thrash/death, un son techno qui pourrait très bien être utilisé en rave party. On peut également parler du titre « Chains of Iconoclast », durant lequel vont s’alterner la voix death et une voix thrash qui n’est pas sans rappeler Slayer. Il y a aussi le titre « Speed Crusher » dans lequel une voix claire va faire son apparition. Bref vous l’aurez compris, l’imagination n’est certainement pas ce qui fait défaut à ce disque.
Autre particularité de l’album, il n’y a pas de réelle construction type couplet/refrain. Ces notions sont plus ou moins marquées suivant les morceaux mais restent, dans l’ensemble, plus ou moins floues sans pourtant nuire à la qualité musicale de ce disque.
Côté production, la disto de la guitare est tranchante, la basse présente, les synthés glauques et la batterie furieuse, bien que la caisse claire ait tendance à prendre le pas sur chaque piste, y compris celle du chant.


En définitive, Osseltion nous présente avec ce premier album « Last Word » son « Extreme Deformed Metal », un style sérieux qui tient la route.
A la fois violent, intense et expérimental, « Last Words » est un disque réussi laissant présager un bel avenir pour Osseltion.