Prévu en publication sur le label Mighty Music pour ce 26 Novembre 2012, « The Eloquence Of Time » est le troisième album de RIPE, formation originaire de Copenhague, au Danemark. Le groupe de « Heavy Métal » donne suite à « A Moment Of Forever » paru en 2010 et qui avait déjà fait parler de lui en laissant de bonnes impressions. Les membres n’ont toujours pas changé de style depuis et le line-up n’a presque pas bougé, hormis le départ de Bob Thunder à la basse, aussitôt remplacé par Lars Byskov Madsen. A signaler également que le chanteur Michael Bastholm Dahl a récemment intégré le célèbre combo de « Thrash », ARTILLERY, ce qui devrait encore accroître son expérience.

Nous avons donc affaire à un RIPE égal à lui-même en quelque sorte, mais malgré tout, plus expérimenté et aussi plus sûr de lui. On retrouve bien entendu le tandem habituel aux commandes de la composition, à savoir Jakob Hojgard Olsen (guitare) et Peter Egtved (batterie). Et ce n’est certainement pas par hasard si les instruments des deux musiciens sont visiblement liés l’un à l’autre tout au long de l’album. L’exemple le plus flagrant étant probablement l’intro du premier titre, « Fade To Rise », qui laisse aussi entrevoir une production très favorable. Pour ce qui est du registre, rien n’a changé là non plus. Les Danois pratiquent toujours un « Heavy » très puissant et percutant, parfois avec une pointe de « Speed », mais toujours très mélodique. Et cette mélodie est d’autant plus renforcée grâce au vocaliste, dont le timbre confère indéniablement plus de couleurs et de profondeur aux chansons et notamment aux refrains, les rendant ainsi plus accrocheurs et mémorisables. Il faut dire que l’ensemble se montre également plus maîtrisé avec un niveau technique qui frôle la perfection. On est époustouflé par l’attaque sur les rythmiques, ou encore par la précision et la vélocité sur les soli. De même, la façon de sonner est très nette, très définie, chaque instrument est clairement audible, ce qui a l’avantage de donner un punch et une énergie positive aux morceaux. Il est vrai que l’enregistrement ne fait pas preuve d’une originalité renversante, ce n’est d’ailleurs pas le but, et on remarque par la même occasion que seulement deux ou trois titres se détachent légèrement des autres de par leur atmosphère. Les douze compositions sont donc délivrées sur un ton constant tant et si bien que l’opus aurait pu se révéler linéaire. Mais en place, le contenu se démontre brillamment exécuté et captivant, d’autant plus que le temps d’écoute est relativement appréciable et permet de bien assimiler toutes ces séquences techniques.

On dit souvent que le troisième album d’une discographie est celui de la consécration, hormis pour quelques exceptions, bien entendu. Dans ce cas précis, « The Eloquence Of Silence » installe RIPE dans la catégorie des groupes qui donnent le meilleur et dont les qualités ne sont plus à mettre en doute. Cet enregistrement en est la preuve.