CHRONIQUES D'ALBUMS




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BLACKMORE'S NIGHT
A knight in york [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD album + DVD - Durée : 90 - Style : Folk-rock traditionnel
Informations :Existe aussi en Blu-ray, en cd, en vinyle
Interview :
Contact label : http://www.udr-music.com/
Contact groupe : http://www.blackmoresnight.com/ http://www.myspace.com/blackmoresnight1
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 03 décembre 2012 - Chroniqueur : Barclau
 

York, en Angleterre. Dans une ville sur laquelle notre époque a eu peu d'emprise, une prestation merveilleuse va avoir lieu. Un moment hors du temps, où la magie est reine.
Le dvd présente un menu simple, avec la lecture du concert tout du long, la possibilité de sélectionner la chanson à partir du menu, les langues, et aussi un petit diaporama animé présentant la belle ville médiévale de York, cadre parfait, avec un morceau acoustique instrumental de Blackmore. Une invitation qui nous met dans l'ambiance, commençant aux portes de la ville et finissant dans les coulisses du prestigieux Grand Opera House.

Décrire le live est un difficile exercice. Alors, la première question qu'on peut se poser, c'est: "est-ce qu'on a l'impression d'y être?". Oui totalement! L'immersion est parfaite, et les divers changements d'angle de caméra servent au mieux les coups d'œil qu'on pourrait donner sur chaque endroit de la scène, réussissant à nous faire oublier que nous sommes dans notre salon!
La seconde question pourrait être: "est-ce qu'on a envie d'y être?". Oui! Sacrément oui. Car sur le visage des musiciens, les ménestrels, on peut lire le plaisir, communicatif, d'être là.
Place aux morceau, braves gens! Pour ce second live du groupe, après "Past times with good company", la setlist met à l'honneur les deux derniers albums, soit "Autumn sky" et "Secret voyage" et ne comprend aucun morceau des deux premiers.
"Locked within the Crystal ball" nous invite avec grâce (nous fait nous évader?) dans une atmosphère à laquelle tout participe, que ce soit les habits des musiciens (les jolies bottes de notre cher guitariste, ou encore le chapeau du bassiste), la scène avec ses grosses pierres moussues, la lumière qui ne laisse rien au hasard, les gestuelles, les instruments qui semblent sortis d'un livre d'histoire. Mention spéciale pour la belle robe de la non moins belle Candice Knight, dont le charme constitue, il faut le dire, une des grandes attractions de ce spectacle. J'insiste sur le mot, car plus qu'un concert, c'est ici un spectacle qui se dévoile, un voyage à travers les âges.
"Gilded cage" est envoûtant, doux, et rappellera à certains Loreena McKennitt. "The circle" amène du rythme, refrain splendide, ça y est on est en pleine Renaissance, on pourrait se croire dans une fête d'un village aux toits de chaume. Et puis vient le moment qu'on ne peut s'empêcher d'attendre un peu: Ritchie sort la stratocaster, et nous gratifie après un passage aux riffs orientaux, d'un solo qui ravira un peu la nostalgie de ceux qui ont tant appris sur les traces de ce grand nom de la guitare.
"Journeyman" est introduit avec virtuosité par le piano. C'est très solennel, et puis ça dérive vers le thème magistral de Carmina Burana qui illustrait à la perfection l'Excalibur de John Boorman. Ritchie revient avec sa strato en main, pour un morceau encore impeccable. C'est marrant, mais du coup la filiation de toute sa carrière devient limpide, comme s'il racontait son histoire. Jouant un morceau très médiéval avec son électrique, on entend des zestes de RAINBOW, on comprend ce qui l'a amené là, à se retirer 400 ans en arrière, lui qui a fait faire à la musique et au rock des pas de géant. Et on entend aussi à quel point son influence fût grande pour toute la scène heavy metal, dragon-metal, on entend ce qui a donné des idées à RHAPSODY, IRON MAIDEN, ICED EARTH et d'innombrables groupes qui lui sont tant redevables.
Oui, on est au pavillon, et ici il y a bien un lien avec le metal, son penchant épique et magique, celui qui se plaît à rêver d'aventures au temps des chevaliers, de châteaux à défendre, de princesses à sauver de la furie d'un dragon, d'elfes, qui s'invente des jeux de rôles.
J'ai aussi pensé à Jimmy Page et Robert Plant jouant "No Quarter" au bord d'un ruisseau dans le pays de Galle, pour le dvd Unledded.
Dans "World of stone", Candice chante avec leur fille dans les mains (oui, si vous avez loupé un épisode, c'est la femme de Ritchie, et l'enfant en question est la leur), c'est touchant. On sent l'harmonie entre le groupe et le public, ce dernier étant bien gâté. Car le spectacle se déroule comme un film, avec beaucoup de relief. "The pleasen't promise" est un des titres qui m'a le plus marqué, l'interprétation est tellement vécue qu'elle transporte. C'est un plaisir de voir Candice nous guider dans ces contrées qu'on s'imagine soudain, traversant les prairies à cheval...
Même si le groupe se plaît à développer une atmosphère en dehors du temps, c'est sans aucune austérité. Il se permet d'ailleurs des moments d'humour et de second degré inattendus. Ainsi dans "Toast to tomorrow", le groupe se paie un peu, gentiment, la tête de Lady Gaga, allant jusqu'à jouer version médiévale un de ses tubes, et faisant chanter un de ses membres travesti pour l'occasion!
Pour "Barbara Allen", Ritchie introduit le morceau au luth, instrument qu'il affectionne tout le long du spectacle. Le morceau est splendide comme un vol d'oiseaux. "Darkness" est d'une grande pureté, d'une grâce intimiste plongée dans des teintes bleues et violet profond (comme on se retrouve, tiens!). "Dance of darkness" fait la liaison en reprenant le thème avec une rythmique à donner envie de boire des chopines dans quelque taverne boisée. Et un beau solo acoustique de Ritchie pour cet instrumental où tous participent, même Candice qui se joint à la troupe avec sa flûte médiévale. On a aussi droit à un beau solo de basse! "Dandelion wine" contrebalance le tout, étant une jolie ballade aux accents folk celtique. Le couple finit seul sur un "First of may" tout en délicatesse, avant d'être rejoint par la troupe pour le salut final. Un spectacle enivrant, captivant, qui nous laisse le sourire, celui d'une personne qui vient de vivre un moment particulier, au même titre que chacun des musiciens qui vit l'instant à sa manière, Candice avec le sourire, Ritchie les yeux fermés, comme transporté ailleurs, dans cette époque dont il tire maintenant le maximum de son inspiration.
On sent aussi cette patte de Blackmore pour écrire des mélodies pénétrantes. Certaines sont issues de traditionnels, mais la plupart sont de lui, et on reconnaît son imparable talent de composition. Ritchie reste principalement dans l'ombre, lui qui a déjà tant brillé, offrant la lumière à celle qui éclaire sa vie depuis des années, depuis cette aventure musicale que certains ont espéré éphémère, et que d'autres voudront éternelle.
La réalisation technique est parfaite, le son magnifique. Disponible en 5.1, dispositif que je ne possède pas mais que je testerai sous peu et qui doit encore plus contribuer à l'immersion.
"A knight in York", déjà dixième réalisation, est un dvd grandiose, particulièrement bienvenu pour nous réchauffer, et qui marrie magie et nostalgie dans une danse folklorique, pour le plus grand bonheur de nos imaginations!
L'épopée commencée en 98 a fait beaucoup de chemin, en dehors des soucis de mode et de ses contraintes, Blackmore avance en toute liberté, avec ses propres valeurs, comme un chevalier perdu dans une époque étrange, mais continuant son épopée avec une conviction intacte.








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