La petite formation thrash/death française Grazed m’était totalement inconnue il y a de cela un bon mois. C’est lors de mes pérégrinations sur Youtube que je suis tombé sur le clip du morceau “Grabator”, tiré du deuxième et dernier album de la bande, plutôt rigolo dans le genre mais à l’intérêt assez limité du point de vue musical. Malgré cette première approche pas très engageante, j’ai décidé de donner une chance au groupe en chroniquant ce deuxième album, baptisé “Neandertal”. Qui sait, peut-être le groupe tire-t-il son épingle du jeu sur le reste de l’album !

Après avoir inséré le disque dans la platine, c’est le fameux titre “Grabator” qui commence les hostilités. Pas de surprises donc, nous avons affaire à un morceau pas trop mal exécuté mais assez plat et linéaire. Le groupe se voulant bas du front dans sa démarche, il n’est pas surprenant que la structure du titre soit basique mais il est tout de même regrettable que les riffs qui composent ce dernier ne soient pas vraiment mémorables et demeurent assez convenus. Soit, je suis tout de même intéressé par la suite du disque qui pourrait peut-être réserver des surprises...
… Ou pas, car comme je le craignais, pas de retournement de situation à l’horizon, le groupe se contentant de reproduire les mêmes schémas que dans le titre d’ouverture et de nous asséner des riffs toujours aussi plats et sans saveur. Ces derniers finissent par ailleurs par se ressembler à un tel point que l’on finit par se demander si l’on n’a pas activé le mode repeat par mégarde... On pourrait alors se rabattre sur les paroles du groupe qui se veulent comiques et ainsi trouver une certaine satisfaction, mais ce n’est pas cet humour lourd et assez exaspérant par moments (“Metal limace, j’en laisse des traces” et j’en passe...) qui viendra changer la donne, bien au contraire. Il reste alors l’enthousiasme palpable du groupe mais ce n’est pas suffisant pour rehausser l’intérêt que je porte à ce disque. Soulignons tout de même la technique plutôt correcte du quartet et des soli plutôt bien exécutés donnant un peu plus de relief à des morceaux qui en manquent cruellement.

Alors, que retenir de “Neandertal” ? Eh bien pas grand chose malheureusement, si ce n’est que cet album passera probablement bien l’épreuve du live, étant donné l’énergie propice au headbang et l’ambiance bon enfant que doivent dégager la musique et le groupe sur scène. Trop primitif, on peut dire que “Neandertal” porte bien son nom...