CHRONIQUES D'ALBUMS




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FUNERALIUM
Deceived idealism [ 2013 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 90.00 - Style : Extreme doom metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.ostra-records.com/
Contact groupe : http://www.funeralium.net/ http://www.myspace.com/funeralium
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 15 janvier 2013 - Chroniqueur : Nebelgesang
 

Cinq ans… Il fallut cinq longues années avant que « l’ultra sick doom » (sic) revienne cracher sa bile noire à nos pieds décharnés… Cinq longues années avant que FUNERALIUM, son chantre le plus fidèle, ne vienne à nouveau déclamer, la parole stertoreuse, l’air maladif, la bave au bord des lèvres, hypertendu, oedémateux et nécrotique... SA Mauvaise Nouvelle.
Cinq ans, un profond remaniement de line-up, Marquis et Berserk depuis lors rejoints par Asmael LeBouc et Charles Ward à la basse (oui… oui, deux basses) et A.D. K’shon à la batterie, pour que le désormais quintette s’attaque aux infra fréquences, aux confins de l’extrémisme sonore, à l’hypostase du son maladif, avec le successeur de l’album éponyme « FUNERALIUM ».
Aussi, qu’on se le dise ! Que les oreilles frileuses et les cœurs plein de bons sentiments soient avertis, le pH de « Deceived Idealism » est celui de l’ulcéreux, du diabétique en coma acidocétosique.

WELCOME TO THE ASYLUM.

Passées ces prolégomènes en grandes pompes (qui a dit pompeuses ?), qu’en est-il de « Deceived Idealism » ? À première écoute, il n’y a pas énormément de dépaysement pour les amateurs du style et du groupe. Néanmoins, FUNERALIUM poursuit ce qui fut débuté en 2007, en complexifiant légèrement (oui, lâchons le mot) sa mixture vicieuse, sa garniture épurée, répétitive, obsessionnelle. D’aucuns diront, éternels mécontents : « Quoi ? Encore du funeral doom ?! ». Qu’ils soient immédiatement rassurés, « Deceived Idealism » ne joue pas de funeral doom, il se moque d’ailleurs et piétine les poncifs du funeral doom contemporain, bien trop souvent cantonné à la copie des maîtres, à une réalisation froide, presque cynique, singeant la dépression avec une audace indigne. Au contraire, ces 90 minutes bourrées jusqu’à la gueule démontrent que l’on peut toujours faire du neuf avec du vieux, sans pour autant sombrer dans l’auto-parodie.

Dès les premières secondes de « Blood, Phlegm and Vomit », on se retrouve en terrain connu, quasi à l’endroit où nous avait laissés le premier album. Avec le vrombissement des basses, les larsens agressifs, les vociférations tantôt éraillées, tantôt caverneuses, tantôt déchirées de Marquis (et les backing vocals d’Asmael LeBouc), la batterie chaotique, s’impose un climat de pesanteur extrême, un climat grave et intense constant. Dans ses soubresauts et ses scansions maladives, « Deceived Idealism » consacre le stupre et la fange.

Même terrain, mêmes caractéristiques. Dans l’ensemble, la logique de composition n’est en rien complexe, mais simplicité ne signifie pas simplisme, et c’est dans le développement de ses ambiances monolithiques que la musique de FUNERALIUM trouve son impact véritable. En jouant sur des mises en tension continues, en ajoutant de nouvelles modulations rythmiques, ou oscillations entre un down-tempo pachydermique ultra efficace, et un mid-tempo plus dynamique (notamment dans « 21st Century Ineptia », « Deceived idealism »), entrainant, les Parisiens ont trouvé un second souffle véritablement, vespéral.

Et souvent, comme par une volonté malsaine et sournoise de mettre à l’épreuve le système limbique de l’auditeur, apparaît une phrase de plus, au détour d’un break acoustique, un « finale » aux accents désespérés, comme celui « 21st Century ineptia » et sa montée/descente éthérée jusque dans l’abime.
Divisé en deux parties, « Deceived Idealism » trouve son climax dans ses deux derniers titres, « Don’t hope for any better things now » (pour sa maestria, sa lente progression, son éclatement inattendu en blasts et tremolo picking d’une rare intensité) et « The higher we climb, the harder we fall » (et sa conclusion surprenante, inespérée, quasi rock, parfaitement à propos).

En dépit d’un album rempli jusqu’à la gueule, de ces six nouvelles compositions et d’une heure et demi d’extreme doom metal, le parpaing balancé au visage de l’auditeur passera comme un toucher rectal bien réalisé, sans douleur et rapidement. C’est en cela que « Deceived idealism » est une réussite ; la répétitivité et la lenteur extrême n’altèrent en rien la masse en pleine tronche que l’on se prend tout au long de cette expérience difficilement descriptible et que les mots de la chronique ne pourront qu’effleurer, évoquer imparfaitement, avec leur mimesis impuissante.

Avec « Deceived Idealism », FUNERALIUM passe un cap et trouve de nouveaux éléments pour agrémenter son doom extrême qui, s’il ne convaincra sans doute pas tout le monde, en raison des exigences propres au style, a le mérite de proposer des arrangements d’outre-tombe, des phrases stuporeuses et des tensions harassantes, lancinantes.
DON’T HOPE FOR ANY BETTER THINGS NOW…








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