CHRONIQUES D'ALBUMS




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HATE
Solarflesh [ 2013 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 47.50 - Style : Death metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.napalmrecords.com/
Contact groupe : http://www.hate-metal.com/ http://www.myspace.com/hatepoland
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 15 janvier 2013 - Chroniqueur : Nebelgesang
 

Le death/black polonais, c’est un petit plaisir que l’on aime à s’offrir chaque année. C’est la maitresse que l’on retrouve avec joie, même après des mois d’abstinence et d’ermitage. Elle ne change pas, jeune et frêle comme jadis, offrant les mêmes attributs, les mêmes artifices ; elle ne surprend pas, et c’est tout ce qu’on lui demande.

HATE est l’archétype de cette petite bonne femme un peu bourrue que l’on reconquiert avec un plaisir non coupable, une valeur sûre puisque l’on connaît chaque détail de son anatomie. Depuis maintenant plus de dix ans (pour près de vingt-trois ans d’existence), ça n’a presque pas évolué ; ça s’est peut-être un peu renforcé, avec le temps ; ça a gagné en maturité, les rides du temps apposées sur le son massif du quatuor. La production a été lissée, affermie, mais cette nouvelle robe, dans l’ensemble, ne change pas l’être, car on reste en territoire connu et nous ne nous en plaindrons pas, avec ce « Solarflesh », digne successeur d’ « Erebos », qui n’aura mis qu’un peu plus de deux ans pour nous parvenir.

Dans l’ensemble « Solarflesh » ne révolutionne pas la musique de HATE, ni le death metal polonais dans son ensemble. Mais il conserve ce je-ne-sais-quoi de parfaitement charmant, de « groovy as fuck » qui maltraite cervicales et motoneurones les plus primaires.

HATE fait du HATE (certaines mauvaises langues diront que l’influence de BEHEMOTH est de plus en plus palpable, ce qui n’est pas forcément exagéré) et comme pour le bon vin, il tend à se bonifier avec le temps et exprime un goût familier, de son introduction martiale « Watchful eye of doom », jusqu’à ses assauts épileptiques et frénétiques qui constituent l’architecture classique de ce nouvel opus. Le quatuor polonais s’est rendu maitre dans le style death metal blackisant à machette et fait plus que se défendre avec ses propres armes. Du blast, des tapis de doubles ou des variations mid-tempo bien pensées (notamment dans « Eternal might », « Alchemy of blood » et son riffing incroyablement catchy, ou encore dans « Sadness will last forever»), quelques leads et soli mélodiques (« Timeless kingdom »), des ambiances rituelles, des vociférations évoquant celles de Nergal, « Solarflesh » est une mécanique huilée, dans tous les sens du terme.

Sa production gonflée, ses guitares et basses au son chaud, rond, et agressif, son odeur de sueur et de sang ne s’altèrent à aucun moment ; les dynamiques y sont quasi constantes, obsessionnelles et le plus souvent, on se retrouve à battre la mesure avec plaisir. Le death/black polonais classique de HATE est un bon divertissement, un morceau de viande bien choisi et qui s’apprécie dans son ensemble sans problème.

Néanmoins, l’inconvénient des qualités de HATE, c’est qu’au final, on lit dans ce bloc (trop) homogène comme dans un livre ouvert. Rien de ce qui est proposé (depuis près de dix ans, en réalité) ne surprend et si l’ensemble de la réalisation demeure impressionnante, niveau technique ou niveau richesse des arrangements (voire notamment le magistral titre « Solarflesh »), il n’en demeure pas moins que l’absence quasi totale de prise de risques nourrira le discours des plus exigeants et diminuera sans doute l’espérance de vie de ce « Solarflesh ». On se sent en territoire parfois trop connu, la lassitude gagnant peu à peu, et presque chaque transition, chaque arpège ou modulation rythmique paraît attendue, voire prévisible.

HATE produit toutefois, avec « Solarflesh », un album plus qu’honnête, un prototype de death polonais avec ses gimmicks, ses réflexes et habitudes mais, comme à un vieil amour à qui l’on ne sait refuser ses faveurs, on ne peut refuser écoute et attention à cet album nouveau. Espérons qu’à l’avenir, les Polonais prendront simplement un peu plus de risques.








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