Pelican est une formation originaire de Chicago, signée sur le label Hydra Head Records. Comme beaucoup des formations signées par Hydra Head (Isis, Jesu notamment, voir les chroniques de leurs dernières productions présentent sur pavillon), Pelican officie dans un style musical aérien, fait de mélodies instrumentales, pesantes, progressives, puissantes et imposantes, qui imprègnent et embarquent totalement l’auditeur dans le monde imaginaire créé par le groupe. Et ce n’est pas avec leur dernier album, « The Fire in our Throats will beckon the Thaw », que cela va changer.

Comme à son habitude, le groupe nous offre avec cet album, une sorte de symphonie stoner sludge, en sept actes. En effet, les sept titres sont totalement indisociables les uns des autres et doivent s’écouter les uns à la suite des autres, afin de bien pouvoir comprendre cette œuvre magistrale qu’est cet album, composé à base de déploiements de grand moments aériens, d’envolées musicales, de passages accoustiques et oniriques… C’est réellement de la poésie auditive… Ca fait peut être long, sur le papier, à écouter d’une traite, mais croyez moi, une fois engagé dans l’écoute de cet album, on ne peut s’en échapper tant que les dernières notes du dernier accord du dernier titre n’ont pas retenti.

La jaquette de l’album est simple, un calque opposant un ciel légèrement nuageux à un paysage marin dans lequel on peux observer un iceberg, mais retranscrit au combien fidèlement ce qui se dégage de «The Fire in our Throats will beckon the Thaw » : une œuvre à la légèreté de ces nuage, mais ayant paradoxalement l’imposante puissance de cet iceberg.
Attention : chef d’œuvre.