PAT O'MAY
Celtic wings [ 2012 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack
Durée : 52.22
Style : Metal celtique
  Infos :
  Contact label : http://keltiamusique.com/
  Contact groupe : http://www.patomay.com/index.php/fr/ http://www.deezer.com/fr/album/6111313
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 28 janvier 2013 , réalisée par Barclau
   
Ce disque m'a d'abord posé quelques difficultés. Ça commence par la pochette. Elle n'est pas très belle, l'impression est un poil floue. Avec un titre comme "Celtic wings", on s'attend plutôt à quelque chose qui invite à l'évasion... Cependant, il y a un sens, mais qui demande de connaître un peu l'histoire de l'artiste.
L'intérieur est d'un meilleur effet et si la pochette peut faire redouter, derrière la porte les promesses sont belles et tenues ! Rien que le morceau d'entrée me fait adhérer à l'ensemble. Ce disque, c'est un peu une déclaration d'amour de Pat O'May, aux terres qui l'inspirent, à l'histoire de sa famille (migration, d'où la pochette), à la musique qu'il aime, à ceux qu'il admire (la belle version habitée de "Soldier Of Fortune"), le tout étant relié pour une cohérence étonnante vu la diversité qu'il s'emploie à faire se rejoindre. "Alan the brave" est un hommage à Alan Stivell, hommage heavy metalisé, qui pour le coup sonne très NWOBHM, Iron Maiden en particulier ! "Far from her land" continue cette lignée, mais chantée cette fois. Saveur heavy, mélodie celtique, on se rend compte de l'influence étendue qu'a eu l'artiste. J'ai pensé à certains titres de Demons & Wizzards. Avec Martin Barre en appui et Jonathan Noyce le plaisir est encore plus grand ! "Homeland" est une ballade au refrain catchy (presque mainstream) qui me parle. On dirait presque du Springsteen voire du Daniel Lanois (les deux hommes partageant une proche combinaison de folk enraciné et de rock pop), ça fait très rock populaire à l'américaine (hormis les soli assez incisifs), ce qui en rebutera certains mais plaira à d'autres car notre guitariste ne se refuse rien. J'aime beaucoup !
"Eliz Iza" est un joli titre, aux parties de guitare fluides, chargées d'émotion. Je ne suis pas habituellement un grand fan des gros leads de guitare, mais là on évite la grandiloquence. Tant mieux pour cet instru qui en ressort grandi avec son tempo lourd et puissant.
"It doesn't matter" n'a pas d'abord retenu mon attention, malgré un bon refrain. Mais la voix d'Alan Stivell est toujours un enchantement. Du coup bizarrement, le morceau devient plus indispensable... Savoir choisir ses invités est aussi une marque de talent ! Le mélange entre cette voix magnifique et ses inflexions propres ainsi que cette rythmique hard/heavy fonctionne, presque une alchimie qu'on donnerait d'abord perdante. Bien vu ! Et puis "Black Moutains" a ce penchant héroïque qui me transporte dans les Highlands !
La version de "Whiskey in the jar" est sympa, mais trop polie à mon goût. Faut dire que Thin Lizzy s'en est emparé avec tellement de fougue... On retrouve d'ailleurs Gary Moore plus loin pour "Over the hills and far away".

On se dit au revoir sur un hommage électrique à ses racines irlandaises qui traversent toute l'œuvre de Pat O'May. On reviendra volontiers sur ses terres, guidés par son talent aiguisé de guitariste et l'expérience que lui a apporté une très belle carrière.
J'ai réécrit cette chronique plusieurs fois, devenant au fur et à mesure des écoutes de plus en plus indulgent, finissant par apprécier véritablement l'album. Et puis ce côté classique sans jamais être kitsch, du rock comme on en fait de moins en moins m'a beaucoup plu, surtout par ses aspects fortement enracinés. Un voyage à travers divers patrimoines qui sonne comme un bel hommage, sans se complaire dans un passé fantasmé car la guitare incisive d'O'May fait bien partie du paysage musical actuel.







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