Il est inutile de présenter CRASHDÏET, groupe suédois composé de Martin Sweet, Peter London, Eric Young et Simon Cruz, qui explosa à la face du monde avec "Generation wild" publié en 2010 et qui est devenu une référence en matière de "sleaze". Le quatuor s’attèle à la lourde tâche de donner un successeur à ce dernier en sortant "The savage playground".

Le travail de promotion de cet album a été savamment orchestré en mettant en ligne des "teasers", distillés au cours de ces derniers mois et qui eurent pour mission de mettre l'eau à la bouche, puis enfin d'un clip "Cocaïne cowboys" au mois de décembre.

L'opus débute sous les meilleurs hospices avec "Change the world" doté de tous les ingrédients inhérents au "glam" ; gros riffs "heavy", des harmonies assez festives et une voix, située quelque part entre Sebastian Bach, Vince Neil et Blacky Lawless, du plus bel effet. Le deuxième titre, "Cocaïne cowboys", enfonce le clou dans un genre différent ; le propos est plus lourd et teinté de "southern rock", très inhabituel pour le combo.

Mais voilà, l'impression plus que mitigée que "Anarchy" nous avait laissée lors de la prestation du groupe pendant le Hellfest 2012 se confirme sur le reste de l'opus et les références aux groupes cultes des années 80 sont bien trop évidentes ; certains riffs semblent tout droit sortis des disques de W.A.S.P, CINDERELLA, EUROPE, SKID ROW ou encore GUNS N'ROSES et BON JOVI.

Mais heureusement, "Circus" et "Garden of babylon" viennent sauver CRASHDÏET d'un naufrage annoncé. Le premier est une véritable claque et la voix de Simon Cruz y fait des ravages. Quant au deuxième, "Garden of babylon", il se démarque du reste de l'album par sa longue durée, inhabituelle pour le registre du groupe mais aussi par ses ambiances hispanisantes qui closent cet opus de fort belle manière.

En outre, certains morceaux plus que moyens comme "Sin city", qui ne parvient pas à décoller, ou "Got a good reason" et "Snakes in paradise", qui sentent le remplissage à plein nez, finissent de nous achever. Mais le pire se trouve sur "Drinkin without you" doté d'un solo hideux qui tient sa spécificité d'un gros pain qui sera laissé tel quel sur ce "The savage playground", décidément vide de substance.

Au final, c'est très déçu que votre serviteur ressort de l'écoute intégrale de "The savage playground" à la fois pénible, ennuyeux et moribond. La majorité des compositions est inintéressante, hormis "Circus" et "Garden of babylon" ainsi que "Change the world" et "Cocaîne cowboys", mais dans une moindre mesure. Une panne d'inspiration, un accident de parcours ou les prémices prématurées d'une fin de carrière ? Seul l'avenir le dira. "The savage playground" n'est pas à la hauteur de son prédécesseur, et ce n'est rien de le dire ! Cette chronique n'engageant que moi, mon fiel est à la hauteur de ma déception.

Circulez, y a rien à voir ! Un raté monumental !