"Addiction" pour démarrer un disque, wow ! Je peux vous dire que ce disque va être addictif. Une batterie endiablée pour un rock enfiévré, ça démarre bien !
J'aime beaucoup le son assez brut, on se sent dans le disque, dans le son. Les riffs et les signatures rythmiques me font beaucoup penser au premier album d'Arctic Monkeys, ce qui n'est pas pour me déplaire.
"A flower fades" est très entraînant, limite disco rock avec cette ligne de basse soutenue. La voix est excellente, on dirait un Anglais c'est fou, avec un côté sale jeune dans le chant. Du rock pour faire bouger les fesses à l'énergie dingue, sans pour autant tomber dans des facilités mélodiques. Le groupe se casse la tête et me rappelle parfois les meilleurs tubes de Blur, "Song 2" par exemple. D'ailleurs le chanteur se situerait entre un Alex Turner et un Damon Albarn. Avec "My ruby" la puissance rock monte encore d'un cran, un titre qui fera sûrement un malheur en live !
"Fed up with you" nous fait passer une nuit en enfer, genre Tito & Tarantula featuring Black Rebel Motorcycle Club. J’ACHÈTE !!! Je suis généreux non ? Pardon pour la référence, j'essaie de me renouveler mais là c'est râpé, contrairement à Golden Zip, une braguette dorée qui devra rester ouverte !
"Hurry up" redescend paradoxalement vers un mid-tempo et un refrain excellent après la baffe rythmique que nous a mise "I'm not the same". J'en profite pour dire que Golden Zip a un sens tubesque du refrain et du riff, où tout fait mouche. On mord à la braguette, bande de décadents !
"From my cloud" nous fait voyager dans les sales quartiers de Londres ; ma parole comment la France a-t-elle enfantée un sale gosse de rock britannique ? Le chant est poussif dans ce sens, exagéré sur ce titre, ça n'en est que meilleur. Bye bye The Libertines, on a trouvé mieux. Redémarrage en trombe par le justement nommé "go go go", avec un crescendo et des hurlements qui feront monter la pression tout comme le final en live !
La versatilité vocale est un des meilleurs atouts du groupe, dans "Go to go" on dirait parfois Anthony Kiedis (Red Hot Chili Peppers avec qui ils partagent un certain goût de la fusion, surtout si on considère l'album Blood sugar sex magic). Et cet excellent titre avec son couplet alourdi par la batterie est contrebalancé par un refrain ultra catchy, universel et irrésistible que leur envierait Franz Ferdinantd. On se quitte sur "Life is a game" qu'on pourrait prendre pour une excellente face B d'Arctic Monkeys.

Fou, rock, funky, electro, même si ce n'est pas le même style, on tient une relève énergétique au premier album d'Electric Six. Leur rock est bien plus trans-générationnel et pourrait mettre d'accord dans une danse folle de vieux fans des premiers groupes de rock, tout ce qui nous fait dire "merde" à tout le temps d'un soir, ce qui nous fait oublier nos barrières pour se taper un délire. Oui la fièvre ils nous la mettent,, à six, alors si tu ne te sens pas bien, n'allez pas chez le médecin, mettez ce disque : cette fièvre est saine !