Les objets ont une âme disent certains et ils n’ont pas vraiment tort. Tant de sensations se dégagent d’un CD ou d’un vinyle : la vue, le toucher, l’odeur…toutes ces choses qui n’existent plus en versions ‘dématérialisées’ ; ah, nostalgie quand tu nous tiens!
TRACER l’a bien compris et nous offre avec son premier mini-album ‘L.A. ?’ une pochette tout droit sortie des 70’s, avec en plus l’aspect ‘vieilli’, vous savez abîmé et corné comme ces vieux vinyles que l’on manipulait et écoutait jusqu’à l’usure …
Bon, pour autant TRACER n’est pas un vieux groupe. Il s’agit d’un power-trio australien composé en 2004 par les deux frères Brown et le batteur Andre Wise. ‘L.A. ?’ est leur première réalisation et date de 2008. Ce mini-album vient d’être ré-édité fin 2012, le groupe ayant entre temps été signé chez Cool Green Recordings.
Le groupe s’est forgé depuis ses débuts une bonne réputation sur la scène australienne notamment, a sorti un album ‘Spaces in Between’ en 2011 et s’est vu recevoir l'award du meilleur nouveau groupe au ‘Classic Rock Magazine Music Awards’ à Londres en Novembre 2012.

Il n’y a pas que dans l’artwork que TRACER fait dans le old school. Sa musique est un savant mélange de grunge et stoner associé à un hard-rock classique des 70’s.
Les influences 70’s sont fortement présentes sur des titres comme ‘End Of The Samurai’, ‘All Look The Same’ ou ‘Such A Waste’ jusque dans le son des guitares. Le chant est juste, la voix est plutôt aigüe, juste ce qu’il faut rocailleuse et la basse bien ronflante. L’ombre du Zeppelin plane.
Bien que volontairement nostalgique, la musique de TRACER n’en est pas pour autant ringarde, ce grâce à une ‘fraîcheur’ et une réelle énergie.
Des influences plus ‘grunge’ se font sentir sur ‘Don’t Forget My Name’ et ‘Wrecking Ball’ tandis que les guitares bien grasses et lourdes de ‘Get Free’ nous invitent dans un univers plus stoner.
Trop rapidement, ce mini-album se termine de fort belle manière par ‘Sleep By The Fire’ une ballade très bluesy et pleine de feeling.

‘L.A. ?’ est une bonne mise en bouche qui donne de suite l’envie de dévorer le reste de la discographie de TRACER ; décidément, l’Australie n’a pas fini de nous sortir des pépites.