WARBEAST est un groupe américain aussi connu sous le nom de "TEXAS METAL ALLIANCE", originaire de Arlington au Texas, formé en 2006 et composé de mercenaires du "thrash-metal" avec, au chant, Steve et Bruce Corbitt (ex MALIGANCY), Scott Schelby (ex ROTTING CORPSE) et Bobby Tillotson Jr aux guitares ainsi que Dre Karst à la basse et Joe Gonzalez à la batterie. Après un premier opus, "Krush the enemy" paru en 2010 et passé relativement inaperçu, puis un léger remaniement de personnel, WARBEAST doit sa petite notoriété au fait d'avoir tapé dans les oreilles de Phil Anselmo. Suite à une tournée en première partie de DOWN, le père Phil décida de produire "Destroy", le dernier méfait du groupe.

Après une introduction calme, sombre et inquiétante, les hostilités débutent réellement avec "Nightmares in the sky" et on se rend compte que le nom de l'opus n'est pas usurpé. Bastonnade à tous les étages, riffs incisifs et rapides, rythmiques alambiquées, chant rugueux à la croisée des chemins entre Leif Jensen de DEW SCENTED et de Tom Angelripper de SODOM. La suite de l'opus est du même acabit, le but de WARBEAST étant de tout écraser sur son passage, aucun répit ne sera laissé à l'auditeur. La musique du combo n'étant pas sans rappeler les légendaires SLAYER (RIP Jeff Hanneman) de la grande époque, mais aussi DESTRUCTION ou EXODUS. Le seul moment plus "calme" est le morceau "The day of..." qui présente la facette la plus "heavy" du groupe en développant des ambiances plus lourdes.

La brutalité de la chose est renforcée par une production "brut de décoffrage" (contrairement au précédent disque), avec une basse bien en avant, ce qui renforce le côté "thrash old school" des compositions du groupe.

Mais voilà, c'est en cela que le bas blesse. Cette production rugueuse donne un rendu parfois brouillon, très organique qui en laissera plus d'un sur le carreau. Aussi, il faut bien l'avouer, WARBEAST n'a pas inventé l'eau chaude, ni le fil à couper le beurre. "Destroy" même s'il est assez efficace, manque cruellement d'originalité, et, il est fort à parier que ce disque ne sortira pas de la masse grouillante du "revival thrash", très en vogue en ce moment.

Au final, WARBEAST n'est pas content et le fait savoir, "Destroy" ne laisse aucun survivant. Cependant, la rugosité de la production et le manque d'originalité des compositions confèrent, sur la longueur, à une lassitude certaine. Mais tous les amateurs du vrai "thrash" à l'ancienne y trouveront certainement leur compte.