Originaires de San Francisco, ORCHID formé en 2007 a tout pour plaire. Influencés par les grands de la scène des 70's tels que PINK FLOYD, LED ZEPPELIN et surtout BLACK SABBATH, le quatuor possède toutes les qualités nécessaires au revival du genre. Un groove exceptionnel, un son vintage associé aux productions actuelles, mais surtout des compositions qui sont non sans rappeller la bande à Ozzy des débuts, avec ce petit côté psychédélique penchant plus pour l'occulte que le flower power. Après un excellent "Capricorn" en 2011 qui leur ouvre l'accès au marché Européen, mais aussi une date mémorable (pour ma part) au Roadburn 2012, il devenait indispensable que le combo réitère et donnent une suite à leur premier opus. Une signature chez Nuclear Blast, et deux E.P plus tard ("Heretic" et "Wizard of War") les voilà de retour pour fêter le printemps avec "Mouths of Madness".

Au programme de ces 9 morceaux pour une durée avoisinant les 56 minutes, un heavy/doom/rock teinté 70's avec ses parties lourdes et sombres, ses côtés plus groovy et psychédéliques et cette ambiance nostalgique.
Et si on a affaire à une construction de morceau pour le moins typique couplet/refrain/break, on se prend vite au jeu et à siffloter ou reprendre les refrains chantés par un Theo Mindell.
"Mouths of Madness" et "Marching Dogs of War" sabbatiens, "Nomad Soul" pink floydien, "Leaving it all Behind" zeppelien, chacun des morceaux de l'album peuvent faire offices de tubes, pour peu qu'on les prenne un par un. Entres très beau jeu de guitare et un feeling étonnamment dansant sur ses soli, une basse omniprésente qui ne fini pas de vrombir, ORCHID fait un coup de maître en donnant une leçon de "revival" qui en ferait succomber plus d'un.

Mais même si on apprécie ce retour en arrière, on ne peut que garder en tête leur influence première et contrairement à leur premier opus, ORCHID a beaucoup plus de mal à se débarrasser de leur plus grande influence ou tout du moins à s'en détacher, tellement les morceaux ressemblent traits pour traits par moment à BLACK SABBATH. Et c'est là que le bas blesse car même si les morceaux qui composent "Mouth of Madness" sont tout bonnement excellents, certains titres n'enlèvent pas cette impression de copié-collé et leur enlève quelques points à la note globale.

Au final, passé peut-être ce qu'on pourrait appeler un "défaut", ORCHID sort quelque chose d'intemporel et de "rock'n roll". Nuclear Blast a signé un excellent groupe qu'on ne tardera pas à revoir dans nos contrées et qui soit dit en passant, on ne se lasse pas d'écouter. Et comme dirait Nergal (BEHEMOTH) "cet album devrait être ce que BLACK SABBATH devrait sortir". C'est dit, et il n'a pas totalement tort !