CHRONIQUES D'ALBUMS




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SHREDDING SANITY
Modern Inertia [ 2013 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 48.27 - Style : Death Metal Mélodique / Progressif
Informations :
Interview :
Contact label :
Contact groupe : http://www.shredding-sanity.com
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 24 mai 2013 - Chroniqueur : Blackened
 

Direction la Champagne, à Reims plus précisément. Nous n’allons pas évoquer ici sa cathédrale, ses fameux biscuits roses, pas plus que son champagne ou son mythique club de football, non… Ici il est question de Death Métal Mélodique, avec l’attendue arrivée du premier album d’un des espoirs rémois de la mélodicité : SHREDDING SANITY. Après avoir sorti une démo passée relativement inaperçue, le quintette se livre à l’exercice périlleux du « first one », premier acte d’une carrière naissante.
Comme chacun le sait en ces temps modernes, il est à la fois de plus en plus facile de sortir de la cave et proposer un enregistrement de qualité, mais aussi de plus en plus difficile de sortir du lot incessant de sorties inondant le marché métallique français, de l’underground le plus profond aux grosse cylindrées labellisées et subventionnées (quoique de moins en moins). La concurrence est rude, chaque groupe se doit de mettre les bouchées doubles pour espérer une reconnaissance et une visibilité plus grande. SHREDDING SANITY a choisi cette voie, en proposant un disque de qualité au niveau musical, sonore et visuel. Suffisant ? L’avenir nous le dira.


« Modern Inertia », titre de l’album mais aussi du premier morceau, nous plonge dans un univers clairvoyant.
En terrain connu ? Oui, incontestablement. Le groupe délivre un Death Métal Mélodique très conventionnel au niveau des structures harmoniques. Pas de réelle surprise, l’influence scandinave des AT THE GATES, IN FLAMES, ARCH ENEMY ou autres DARK TRANQUILLITY se fait clairement ressentir. Et cela peut déranger, car les morceaux jouent un peu trop la sécurité sur l’enchaînement d’accords tout sauf originaux. Le clavier fait un peu « rétro », avec des introductions ou sonorités dignes du STRATOVARIUS de la belle époque ("Man Made Plague", "Utopia"). Cela n’est cependant nullement gênant, car Léo sait user de ses doigts et peut se montrer également discret quand il le faut tout en étant d’une complémentarité remarquable avec ses comparses guitaristes.

En terre inconnue ? Oui, et heureusement, car là où le groupe tire son épingle du jeu, c’est sur la qualité absolument remarquable de ses développements mélodiques, voire progressifs. Les musiciens derrière les manches sont de véritables virtuoses ! Les enchevêtrements de lignes de guitares sont succulents, la technique omniprésente mais jamais écrasante et démonstrative. Chaque note est soupesée intelligemment par le duo de guitariste génial que forment Clément «Pedro » et Aymeric « Chamoul » (pour les intimes bien sûr). N’oublions par Norman à la basse, qui en plus d’assurer le boulot de pilier rythmique et harmonique, n’hésite pas à user ses doigts sur les cases plus aigües du manche à de nombreuses reprises. Difficile d’identifier particulièrement l’un ou l’autre passage jouissif de l’album tant chaque morceau en comporte ! Du grand art !

Si la production présente un son parfait de guitares, de basse et de clavier, le tout intelligemment mixé (cette rondeur dans les graves et précision dans les aigus !), le son de la batterie ne peut malheureusement pas disposer des mêmes qualificatifs. C’est propre et moderne certes, mais très (trop ?) mécanique, si bien qu’on peut se poser la question d’une éventuelle programmation. Les descentes de toms, la caisse claire (flagrant sur "The Forgotten") souffrent en premier de cette impression. Vraiment dommage quand on connaît les possibilités du très bon Thibaut derrière les fûts. Le spectacle n’est pas gâché pour autant, mais quelque peu érodé. Autre point « grincheux », c’est la voix de Clément, produite honorablement, mais ne présentant pas suffisamment de modulations. Ces hurlements plutôt monotones ont tendance à lisser le propos tout au long de l’album.

Mais passons l’éponge sur ces quelques inconvenances, pour se concentrer sur l’essentiel. SHREDDING SANITY nous transporte au gré des 10 morceaux de « Modern Inertia », tous mieux composés les uns que les autres, au coeur d’une avalanche de riffs, de mélodies, d’ambiances, de modulations et de technique ! Comment ne pas s’incliner devant des brûlots comme "The Asylum" et sa lourdeur mélodique implacable, le bien nommé "Addicted" et son côté épique presque excaliburien (les groupes habitués de la route comprendront), nous promenant même en terrain jazzy/funky en fin de titre (quelle pièce, quelle baffe !), ou l’efficace "Man Made Plague", véritable carte de visite du Death Mélo. A conseiller de toute urgence tant aux amateurs de Death Mélo que de Heavy Progressif !


SHREDDING SANITY place d’emblée la barre bien haut en terme de composition et d’habilité, ce qui pourrait le positionner bien rapidement au sommet du panier hexagonal en la matière, à condition de s’affranchir des quelques petits défauts cités plus haut. Très bon premier jet, on attend déjà le second avec impatience !








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