THE POODLES est un groupe de "hard-rock" suédois, originaire de Stockholm, fondé en 2005 et qui est pour le moins prolifique (5 albums studios et 1 album live en 7 ans). Les deux premiers albums "Metal will stand tall" en 2006 et "Sweet trade" en 2007 propulseront le groupe vers les sommets. Mais voilà, la suite est bien moins enthousiasmante, les deux albums suivants ne s'avéreront pas à la hauteur des précédents. Aujourd'hui formé de Pontus Egberg à la basse, de Christian Lundqvist à la batterie, de Henrik Bergqvist à la guitare et de Jakob Sommel au chant, THE POODLES publie en ce mois de mai maussade son "Tour de force" qui signera peut être le retour en grâce du groupe, réponse en fin de chronique.

L'opus débute par "Misery loves company", morceau énergisant, qui donne la pêche, doté d'un refrain efficace. La production est toujours au rendez-vous, le son est claire, presque cristallin. Ce morceau n'est pas un cas isolé et "Happily ever after", "Going down" ou encore le bonus track "En för alla för en" ("Un pour tous, tous pour un") sont du même acabit. A noter que ce dernier a été choisi en tant qu'hymne par l'équipe nationale suédoise de hockey sur glace, il est aussi dans la lignée de ce que THE POODLES avait publié en début de carrière.

Les morceaux plus mid tempo tels que "Shut up!", "Viva democracy", "Miracles" ou "40 days and 40 nights" sont aussi très réussis. A noter que dans ce style, il est quasiment impossible de déroger à la ballade obligatoire et THE POODLES s'en sort plutôt avec brio "Leaving the past to pass".

Même si "Tour de force" est bien plus réussi que son prédécesseur "Performocracy", il est orphelin de refrains ultra efficaces et mémorables qui ont fait le succès du groupe sur leur deux premiers opus. De ce fait, il est fort à parier que "Tour de force" passe l'épreuve impitoyable du temps et ne finisse aux oubliettes, mais il faut le reconnaître, "Tour de force" s'écoute avec un certain plaisir.

Au final, ce disque s'adresse aux aficionados de "hard-rock" enjoué et rythmé. L'intelligence d'écriture, la production et l'interprétation sont bien au rendez-vous et font que ce "Tour de force" est très réussi. Mais l'absence de refrains facilement mémorisables et accrocheurs me laisse dubitatif quant à l'espérance de vie de cet album.