Que les allergiques au post-core mélodique et autres musiques de jeunes ne s’attardent pas sur cette chronique. Les anglais reviennent avec une galette dans l’air du temps. Déjà presque dix années d’existence pour ces "coreux new generation" à la réputation grandissante.
Autant le dire tout de suite, le groupe conserve l’habituelle recette du genre et « Empire Of The Light » se pose dans la droite lignée des deux précédents opus.
Nous avons droit ici à onze titres plutôt homogènes de Hard-core post-rock. Attention, on est loin du hard-core de méchants garçons. Ici on fait dans le propret et le nostalgique. Complaintes de mécheux hurlées en alternance avec un chant clair plutôt agréable. Les riffs sans être révolutionnaires donnent à la musique de DSHS (parait qu’il faut les nommer ainsi) un aspect assez mélancolique qui semble être la marque de fabrique des anglais. En opposition avec la plupart des groupes du genre, DSHS fait dans le mid-tempo et, hormis quelques passages sirupeux et mièvres à faire pleurer l’ado qui sommeille en nous (« Crusader »), l’album reste assez monolithique. Les nappes de synthé sont de rigueur mais relativement discrètes. En ce qui concerne le son et la production, rien à redire (Jonny Renshaw et Alan Douches ont fait du bon boulot).
Alors bien sûr DSHS sera peut être un peu noyé dans la masse des combos de ce type à l'heure actuelle mais « Empire Of The Light » est un produit de qualité. Les amateurs du genre y trouveront probablement une valeur sure. Il suffit d’écouter « No Remorse, No Regrets » et « Time And Pressure » pour mesurer le potentiel de la formation. Potentiel parfois sous-jacent, mais potentiel tout de même.