Tobias Sammet's Avantasia, c'est très simple, c'est une sorte de dream team metal, un collectif heavy rock venant d'Allemagne et qui depuis de nombreux albums, diffusent un hard rock mélodique qui divise très souvent. Belles mélodies progressives pour certains, de la soupe avariée et soporifique pour d'autres.
A vrai dire quand on écoute uniquement le titre "Sleepwalking" que le groupe a curieusement choisi de mettre en avant comme clip officiel les avis ne peuvent aller que du coté d'une soupe trop mitonnée, à en devenir indigeste...
Faisons donc abstraction de ce titre et ce clip, et rembobinons au début de l'album. Tobias Sammet (chant et basse), leader de EDGUY, revient avec sa troupe pour ce sixième opus (si on ne compte pas tous les amuses bouches), intitulé "The Mystery of Time".
Le leader s'est entouré de : Joe lynn turner, Mickael kiske (ex.Helloween, décidément dans chaque album teuton), Sascha Paeth et j'en passe car la liste est longue pour ce disque se voulant être du "symphonic metal".

Dès le premier titre "spectres", on plonge dans cet univers façon rock épique. Un chant clair parfaitement maîtrisé cela va de soit, et des musiciens talentueux. Le hic est que durant plus d'une heure, on nous sert des titres non seulement déjà vus et revus, mais sans réelle saveur, sans aucun déclic et aucune émotion palpable. Oui, c'est bien exécuté, mais...point. Très peu de mélodies accrocheuses et refrains imparables, et de hautes volées techniques. On déroule le tapis sans en faire des tonnes, avec une pointe de lassitude. Certes un petit solo de guitare ou synthé ici ou là mais trop peu pour flamber. Même les titres légèrement plus modernes comme "Invoke the machine", qui ressemble fortement à du Pretty maids par moment (tiens, mais... qui chante? Ronnie Atkins..), tombent un peu à plat d'autant plus que ce titre n'a rien à faire dans un album conceptuel symphonique pour le coup.

Les balades sont ennuyeuses à souhait, et même le dernier titre de plus de 10 minutes provoque l'ennui, vraiment.
Alors, se regarder jouer, c'est bien, en faire profiter les autres, c'est mieux. La production est bonne sans être excellentissime, heureusement l'artwork de l'album est plutôt sympathique.
Le coté symphonique est trop relégué en arrière plan, et l'on se perd dans des titres sans reliefs et sans aucune originalité.
Donc, les fans vont surement accrocher - comme sur les derniers albums - , pour ma part je ne pense pas y revenir, ni même sur les albums suivants. Beaucoup d'autres groupes tapent au portillon et sont plus créatifs,c'est le gros point noir ici, dommage.