DWAIL, le combo Toulousain de Core n’ Roll, marque son retour en ce milieu d’année 2013 avec un nouvel album intitulé « The Human Concern – Part 1 » publié le 03 Juin dernier chez Klonopshere. Cet opus donne suite au très acclamé « Helter Skelter » paru deux ans plus tôt et produit par Logan Mader (ex-MACHINE HEAD). Cette nouvelle galette est le premier volet d’une série qui relate le point de vue d’êtres humains attaqués par des ovnis. Si l’enregistrement comporte les allures d’un E.P avec six titres au compteur et une durée d’écoute de moins de vingt-cinq minutes, on s’attend néanmoins à un résultat à la hauteur du premier essai du groupe qui a acquis une certaine expérience depuis sa formation en 2006.


La recette est simple ! Vous prenez des accords de guitare bien lourds, un chant hurlé quasiment du début à la fin, vous incorporez des gimmicks Rock n’ Roll dotés d’un bon feeling, et vous obtenez la musique de nos quatre Toulousains. Vous ajoutez à cela une (auto)production moderne et le résultat n’en est que plus surprenant. On détient ainsi six titres puissants qui délivrent une bonne dose d’adrénaline. L’ensemble sonne de manière très actuelle, il faut dire que le registre reste très Hardcore avec une dominance de riffs plombés et d’une architecture quelque peu déstructurée au niveau des arrangements. Cette technique de composition a pour conséquence de présenter des morceaux qui comportent des aspects évolutifs et qui surprennent leur auditeur là où il ne s’y attend pas. En cela, on peut juger qu’il s’agit d’un bon point car surprendre relève presque du défi de nos jours.
Mais voilà, si les légères tendances Rock à l’ancienne apportent une couleur non négligeable à cette sphère sonore et ont pour but de séduire les âmes encore réfractaires à tout ce qui se termine par le suffixe « Core », l’ensemble présente des séquences un peu trop répétitives sur la durée totale. Ces nouveaux titres sont joués à cent à l’heure mais en définitive, on a l’impression d’avoir fait le tour de la question au bout de deux minutes et le résultat est qu’aucun titre, si l’on compte l’interlude « The Human Concern », ne se détache vraiment des autres. On reste sur une certaine linéarité qui fait que l’on décroche de l’écoute, que l’on perd de notre attention sur des compositions de cinq minutes en dépit d’une énergie très présente. Les chansons démontrent malgré tout un grand travail, que ce soit sur la technique et la rapidité des riffs, les enchaînements à la batterie ou encore sur l’élaboration des textes. Rien à dire là-dessus, les quatre musiciens de la ville Rose ne sont pas de simples amateurs, loin de là.


« The Human Concern – Part One » ravira certainement les fans de DWAIL et les adeptes de bestialité, ou encore les plus jeunes mieux ancrés dans cette mouvance Coreuse mais il en faudra certainement plus pour élargir son audience et toucher un plus grand public. Quitte à jouer la carte Rock n’ Roll, peut-être faudrait-il rajouter un peu plus d’éléments de façon à approfondir le registre. Il ne reste plus qu’à attendre maintenant la suite des événements avec le second volet.