Ah la Suisse, ses chocolats, ses montagnes enneigées, ses fromages parfumés, son lac Léman partagé avec la France, et aussi sa scène métal importante avec notamment, issus des bas-fonds de Genève, les mammouths du grind/death MUMAKIL.

MUMAKIL qui fait à nouveau parler la poudre avec un nouvel opus intitulé "Flies With Starve" à paraitre le 24 Juin prochain via Relapse records. Ce sera en fait le second "full-lenght" enregistré pour ce label bien connu du métal extrême et plus si affinités. Depuis 2004, les genevois n'ont pas chômé en enregistrant donc trois albums, des EPs, des splits notamment avec leurs potes de BLOCKHEADS. Un MUMAKIL que j'avais découvert lors d'un concert mémorable à l'usine de Genève le 9 Novembre 2004 où le groupe se produisait avec BLOCKHEADS (encore!) mais aussi avec le regretté Miesko (RIP) frontman de NASUM. Bon, je m'égare, je m'égare...
Les genevois ont attendu quatre longues années avant de donner une suite à "Behold The Failure", mais des problèmes sont survenus à cette époque avec leur batteur Seb qui avait des ennuis de poignet. Il a pu néanmoins assurer au final la mise en boite du nouveau méfait au Studio Terrier 5 de Genève. Maintenant vous pourrez apprécier en "live" un nouveau batteur Kevin "Kikou" Foley (BENIGHTED, DISAVOWED) qui prend le relais de Seb derrière les fûts.
Avant d'entamer l'écoute de "Flies With Starne", il convient de s'attarder sur l'artwork de couverture du CD, oeuvre de Rémy Cuveille/Headsplit Design, artwork très parlant qui nous dit tout (ou presque) sur le contenu de la galette.

Cette nouvelle galette, parlons-en ! Effectivement les Genevois ne font pas dans la dentelle comme d'habitude. Il semblerait même que chaque album sorti renforce la brutalité, la puissance de feu, l'efficacité de leur musique écrasante mais néanmoins bien structurée. L'écoute nous procure une oppression réelle pendant 38 minutes pour 24 titres. Titres courts, grind oblige, qui vous fouettent les neurones. Pas le temps de respirer, on halète, c'est l'urgence. La destruction mentale s'accélère de composition en composition avec l'accroche optimale des riffs death, la basse turbo et les blast-beats incessants, le tout plombé par la voix de Tom sortie tout droit des grottes de l'enfer grind qui écrabouille nos tympans.
Après l'audition, les mouches sont tombées par terre car elles devaient mourir de faim, selon le titre de l'album, mais pas seulement. La tornade MUMAKIL est passée, c'est la désolation dans le paysage musical extrême que nous aimons tant. MUMAKIL est revenu encore une fois nous régaler avec sa recette brutale imparable, même si l'originalité n'est pas de mise, on reprend sa dose à chaque album, que voulez-vous quand on est "accro"...

Inconditionnels du grind, du death extrême bien imagé et revendicatif aussi, ce nouveau "méfait" du quatuor Suisse est fait pour vous. L'écouter c'est l'adopter, c'est du MUMAKIL explosif qui vous "pétera" à la figure dès la première écoute. Et gare aux prochaines prestations scénique de la formation, il y aura surement de le cervelle contre les murs comme dirait mon ami Julien frontman de BENIGHTED.