CHRONIQUES D'ALBUMS




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SETH
The howling spirit [ 2013 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 54.43 - Style : Black metal
Informations :
Interview :
Contact label : https://www.facebook.com/seasonofmistofficial
Contact groupe : http://www.ultimatom.com/seth/ http://innomineseth.bandcamp.com/releases
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 19 juillet 2013 - Chroniqueur : Barclau
 

Un nouvel album de Seth, c'est déjà en soi un événement. 9 ans d'absence, 9 ans de manque...enfin, vous connaissez le refrain je pense.
Sauf que...depuis (et à une vitesse effrayante) les temps ont changé, la donne aussi, les groupes se sont multipliés et le niveau est monté d'un cran. Il faut le dire, ces dix dernières années ont vu une recrudescence de groupes de qualité, à la production excellente, en cause l'amélioration exponentielle des techniques d'enregistrement à bas prix. De plus, dans cette époque d'ultra présence et de gavage médiatique, l'absence est un risque.
Donc, comment, dans ce nouveau monde, revenir et prétendre au trône? Et bien en faisant ce que savait faire l'ancienne école: prendre le temps de se concentrer sur l'essentiel, la musique.

Loin de tout ce tumulte, Seth devait tranquillement attendre son heure, peaufinant ses titres, travaillant le son, sa personnalité, et savait que quand il reviendrait tout le monde le reconnaîtrait. Lui dont le culte commençât par le cultissime "Les blessures de l'âme", faisant entrer la France dans la cour privée des grands du black metal. Je ne vous refait pas l'histoire, mais depuis leur dernier album (2004, préhistoire de notre époque réticulaire), une nouvelle génération peuple ce monde habitué aux groupes d'un jour. Mais voilà, on ne porte pas le nom d'un dieu au hasard, et même si ses ouailles se vouent à des veaux d'or en attendant, le dieu sait qu'il fera de cet or un tas de paille.
Dès le début de "In Aching agony", on comprend qu'il va se passer quelque chose, cette oppression, cette mélodie qui intrigue à la guitare sèche, tout nous prépare.
Alors stop tout de suite, je mets un avertissement: Seth ne revient pas pour faire "Les blessures de l'âme 2", de toute façon quel intérêt? Ils ont déjà exploré d'autres univers, et ont de la ressource, donc contrairement à certains ils ne font pas dans le fonds de commerce à surfer sur leur back catalogue. Le truc c'est que les Blessures de l'âme a été réédité il y a peu, créant peut être une attente. Celui qui pense ça aura l'impression d'entendre deux groupes différents. Personnellement j'aime les groupes qui avancent en regardant devant, sûr par exemple qu'en écoutant Sin Pecado puis Memorial de Moonspell on sent la différence !

Revenons donc à notre entrée en matière qui étonne par sa noirceur. Le morceau force l'admiration par sa qualité de composition. Le passage martial vers 3mn30 fout les jetons (de plaisir), c'est noir, on sent une insécurité permanente. La relance est excellente. J'hallucine sur la richesse du titre, de très haut niveau. Les voix claires me rappellent ICS Vortex (Dimmu Borgir, Borknagar).
"Killing my eyes" commence en bon blast mais avec une arpège de guitare lente. Ensuite le tempo joue en faveur de la guitare, rejoignant cette atmosphère lourde et macabre. Le chant est parfait. Un morceau très imagé, dans le sens où il évoquera par son ambiance beaucoup d'images. Un peu avant 2mn40 il repart en brutalité appuyée, et on sent à ce moment que Seth a dû aussi s'inspirer de certains groupes de death metal (notamment Nile si on pense à Those whom the Gods detest, surtout avec ces riffs rapides un peu bendés et bien malsains).

"One ear to the earth..." est un vrai petit chef d'œuvre à lui seul. Entre moments suspendus et relances, nous sommes ballotés d'émotions en émotions, avec un sentiment étrange dû à ces mélodies à la fois belles et inquiétantes. Le morceau a des allures de progressif dans sa construction, à l'instar des homologues anciennement death d'Opeth. C'est dire si c'est bon! En somme, Seth ne se refuse aucun territoire et fonctionne à l'audace autant qu'à l'ambition.
"Howling prayers Act 1" est une interlude instrumentale à la guitare classique de toute beauté. Encore une fois je me permet le rapprochement à Opeth (surtout Heritage), par cette atmosphère étrange et parfaitement construite, les flûtes apportant un côté un peu médiéval étrange tel qu'on le trouvait dans les disques de prog barrés des 70's. "Scars born from bleeding stars" est agressif à l'envie, contrebalançant rythme soutenu et mid tempo avec sons étranges pour une mise en abîme sublime. Le blast est bien appuyé quand ça reprend, et l'ambiance me rappelle un peu "Spiritual Black Dimensions" de Dimmu Borgir, si on enlève les claviers.

"Mort-luisant", pour ne pas déroger à la règle de ce disque, est excellent, sacrément bien construit, et lorgne vers plusieurs territoires (death) avec toujours cette profondeur particulière. Mais le clou du morceau, c'est probablement peu après la deuxième minute avec ce passage dark chanté en français. Magnifique. La fin est une véritable chute dans les profondeurs, avec chœurs lointains de damnés.
Le disque touche à sa fin avec "Dicing with Death". Savoir finir un album est un art minutieux, et Seth réserve là sa pièce maîtresse avec un morceau très finement composé, aux allures progressives de par sa durée (près de neuf minutes) et sa construction. Mais aussi certains passages notamment vers 4mn20 avec des leads harmonisés superbes, ajoutant à l'ambiance sans jamais tomber dans le tape à l'œil. Juste après, un moment martial avec une litanie noire en français vient glacer le tout. Le titre semble se terminer vers la septième minute pour laisser place à une guitare en son clair qui nous amène à la fin avec son riff hypnotique.

Au final on se rend compte qu'avant tout, Seth est un groupe de maîtres mélodistes, soignant leurs riffs, les conviant à l'apothéose.
Aucun titre ne cédera au médiocre, chacun compilant son apport au tout quasi parfait qu'est "The Howling Spirit". Un retour en aller simple au sommet.








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