BREACH avait terminé sa carrière par un concert mythique de reformation le 6 décembre 2007 qui s’était conclu par la destruction totale des instruments du groupe. Le groupe avait en effet déjà splitté en 2001. Les fans étaient restés sur des spéculations après le concert de ce groupe de post-core et se demandaient s’il y allait avoir une suite à tout ça. Il semblerait que le temps ait fini par combler les attentes. BREACH n’existe certes plus mais une grande partie du line up complété par le batteur de VAKA et le guitariste de THE OCEAN se retrouvent aujourd’hui dans ce nouveau groupe de post-core, THE OLD WIND.

Ce nouveau projet bénéficie d’une très bonne production, un atout essentiel dans ce style de musique. Les morceaux sont longs, naturellement longs et forcément massifs. La basse est comme toujours essentielle. La lourdeur de « The Fields », premier morceau de ce disque doit beaucoup à ce son de basse distordue à souhait. La voix écorchée joue son rôle mais par rapport à d’autres formations du même style, les lignes de chants sont plus nombreuses. En outre, comme bien souvent, le style manque un peu d’originalité. On reste sur des éléments connus, que l’on peut quasiment anticiper. La tendance se confirme avec « The Dead ». Il s’agit bien là d’un disque où la lourdeur règne en maître. Les mélodies ne sont toutefois pas en reste et ce qui permet sans doute d’amener un peu d’air au milieu de ce flot distordu. THE OLD WIND a joué la carte de l’efficacité en proposant des morceaux qui se suivent en toute logique. En présentant un titre éponyme, « The Old Win », le groupe a défini les bases de son style à travers ses riffs et ses structures. L’efficacité est au rendez-vous en même temps que la puissance.

THE OLD WIND arrive sur une scène déjà bien saturée de groupes. Son avantage est incontestablement l’histoire de BREACH qui le précède. En outre, son originalité et sa recherche purement artistique est encore à démontrer.