REVOCATION, c'est un peu comme si MACHINE HEAD avait fait un bébé à MORBID ANGEL.
Je me dois de compléter un peu ces références car en effet REVOCATION a un mélange bien à lui : une sorte de thrash/death old-school mais qui laisse place à la modernité. Je citerai en influences ou rapprochements des groupes comme SUICIDE SILENCE, 2 TON PREDATOR ou encore HYPOCRISY. Signé chez Relapse Records depuis « Existence is Futile » sorti en 2009, la bande de Boston nous arrive en pleine poire en cette année 2013 avec leur quatrième et éponyme album. Quatrième round pour un groupe encensé par la critique depuis leur premier opus.
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De prime abord, « Revocation » s'ouvre sur une ambiance à la HYPOCRISY qui laissera rapidement place à un « The Hive » et son thrash ravageur. Soyons clair immédiatement : du thrash on va nous en servir et du très bon en plus. Oyez plutôt « Numbing agents » qui reflète complètement la division thrash metal du groupe. Mais il n'y pas que cela bien entendu : le death représente une grosse part de la musique de REVOCATION. Des morceaux comme « Arch Fiend » ou « The gift you gave » nous rappellent à qui l'on a à faire : l'un des plus grands espoirs du death/thrash ! Car oui, ici ça déménage, ça casse des briques et ça en jette sur les passants ! REVOCATION ne rigole pas et fait un travail exemplaire. Écoutez ces guitares ! Techniques, audibles, toujours juste assez saturées pour leur donner un grain mais assez claires pour être compréhensibles ! La batterie de Phil Dubois (qui est somme toute assez classique) assure à 100% sans jamais faiblir ni trop se répéter au fil des morceaux. Et que dire de ce chant qui, s'il reste dans les cordes du style, n'a rien à envier à certains grands du milieu. Alors oui les musiciens sont vraiment bons mais ça ne fait pas tout. REVOCATION joue dans un milieu avec ses codes, codes qu'ils suivent très bien, mais se permettent d'y incruster d'autres venant de tous horizons : on a de temps à autres des nappes de black qui viennent se poser comme sur « A visitation » ou sur « Scattering the flock », du gros groove sur « Numbing agents » ou « Fracked » mais par dessus tout, il y a « Invidious ».

« Invidious » est le morceau qui vous donne foi en ce groupe dans sa capacité à inventer en faisant du patchwork. Ce morceau est une perle rare qu'il faut conserver et écouter encore et encore. Rien que pour cela, « Revocation » vaut le coup d'être acheté. Ajoutez aussi un album de qualité dans un milieu surchargé, un album plein d'idées et de motivation joué par de très bons instrumentistes et voilà vous tenez un excellent album entre les mains !