Quatre lycéens franciliens : Bruno Creuzet (guitare, chant), Miguel Diaz (batterie), Oliver Matz (guitare, choeurs) et Jerome Thiebaut (basse), influencés par des formations telles que Metallica, Smashing Pumpkins, Foo Fighters, Iron Maiden, Children of Bodom... fondent les bases de MARKER BEACON. Jusqu'en 2006, les musiciens se produisent régulièrement en concert présentant un set constitué de compositions originales et de reprises. Après un break de 5 ans, le groupe se remet en selle,décide de construire et d'enregistrer son premier album. MARKER BEACON devient au passage une association à but non lucratif. "Dead Frequencies" voit donc le jour en juin 2013, au format Cd mais aussi en téléchargement gratuit sur le site officiel de la formation. Cet opus va-t-il dévoile des fréquences sonores mortelles?

Il faut souligner d'entrée que l'ouvrage est orienté Rock metal plutôt que Metal rock. Cette nuance ne met pas en péril la qualité de l'album et des compositions délivrées par MARKER BEACON.
Après une introduction dispensable et habituelle dans le metal contemporain, le second titre "Time To Time" démarre sur des riffs accrocheurs, lourds et saccadés agrémenté d'un chant énergique. Cette ambiance Metal est commune à "Blaster", "Persian Tales" et "Rain In Brain". Le groupe s'égare vers une ambiance racée façon punk rock "Free", non sans rappeler les débuts de Offsrping ou une rythmique lourdes et profondes par "I Still Call Your Name". Comme annoncé en amont, les autres titres "New Shell", "Drug Day", ... visitent des domaines Rock accompagnés d'une production soignée. L'ensemble des compositions est homogène, malgré leur orientation, entêtant et surtout mémorisable sans trop de difficultés. Le duo de guitaristes proposent des riffs variés, des soli en accord avec les morceaux mais surtout transpirant de feeling. La basse se veut tour à tour ronde et épaisse ou claquante. La batterie nuancée porte les compositions, les rythmiques sont puissantes ou discrètes selon l'ambiance. Le chant est un peu en retrait par rapport aux qualités techniques des 4 membres. Bruno Creuzet ne propose pas un registre vocal étendu, mais en phase avec la musique de groupe. Son interprétation est énergique, mélodique et agréable. Sa prononciation est parfois à la peine, le chant en anglais demande à progresser.
Deux morceaux retiennent mon intention, "Final Nightmare" par la présentation de toute la panoplie musicale du groupe. Au menu, un chant mélodique et rageur, des riffs heavy, rentre-dedans et une section rythmique épaisse ou feutrée. L'instrumental "Megahertz" montrant la symbiose des 6 cordes par des échanges intéressants et la qualité du travail des harmonies mais aussi le soutien et l'assise du duo basse / batterie permettant aux guitares de s'exprimer en toute quiétude.

MARKER BEACON a le mérite de proposer un album auto-produit de bonne qualité, les compositions seront accrocher et retenir l'attention des fans de metal mais surtout les amateurs de rock burné. L'opus est aisément accessible et vous fera fredonner certains airs après l'écoute des 56 minutes constituant l'ouvrage. Reste à savoir si "Dead Frequencies" perdura dans le temps. Un groupe français à suivre.