CHRONIQUES D'ALBUMS




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SVART CROWN
Profane [ 2013 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 43.13 - Style : Extreme metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.listenable.net/
Contact groupe : http://www.svartcrown.net/‎ http://svartcrown.bandcamp.com/
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 22 août 2013 - Chroniqueur : blacklakenidstang
 

Formé en 2005, le quartet niçois de Svart Crown a su s’imposer au fil des années dans le milieu du metal extreme français à travers un EP et deux albums. Listenable Records a d’ailleurs su flairer leur énorme potentiel puisque le renommé label les signe dès 2010 pour leur excellent album Witnessing the Fall, chef d’œuvre d’obscurité malsaine qui amène le groupe à tourner avec Melechesh, Shining ou encore Septic Flesh. Il aura ensuite fallu attendre un peu plus de deux ans pour que le groupe révèle son nouvel effort, Profane.

Première constatation quant à ce nouvel opus : l’artwork est quelque peu dérangeant. D’un blanc-cassé cérémonieux, il représente une femme enceinte, nue, dont les yeux perçants sont d’une violence extrême. L’artiste Stefan Thanneur aura une nouvelle fois su créer une étrange atmosphère : fascinante, intrigante et peu avenante, laissant entendre que cet album, une fois lancé, va enfanter le diable…

Me voilà avertie pour entamer l’écoute de ce méfait qui, d’entrée de jeu, annonce la couleur avec "Manifestatio Symptoms", un morceau instrumental à la fois hantant et parfait, malheureusement terriblement trop court.
Suit ainsi le premier morceau de l’album, le groovy "Genesis Architect", qui se révèle extrêmement puissant dès les premières secondes. Je sais d’ores et déjà à quel genre d’album j’ai affaire : un peu moins d’une heure à me prendre dans les oreilles ce que Svart Crown ne sait que trop bien faire, c'est-à-dire une musique oppressante, massive et sauvage.
C’est alors au tour du morceau "Intern. Virus. Human" de faire son apparition. S’il s’agit d’un morceau légèrement plus tranquille, il a surtout un aspect hypnotisant permettant à sa lourdeur écrasante de sévir sans aucun état d’âme.
Alors que les premières secondes d’"In Utero: A Place of Hatred and Threat" laissent penser qu’un répit est à venir, des cris d’horreur surgissent. Autant dire que ce sample est extrêmement efficace et présage avec justesse d’un morceau d’une inquiétante folie.
Après une fin en furie, l’album se poursuit avec "Until the Last Breath". Sa structure lente et répétitive semble tout à fait dépeindre l’agonie humaine. Il s’agit donc du morceau au plus fort impact émotionnel de l’album, mais ne vous attendez toutefois pas à sortir les mouchoirs : la sensation d’étouffement reste présente de bout en bout.
S’ensuit "Profane", le morceau ayant donné à l’album son nom. Lent et malsain, il n’est que la suite logique de cet album et incarne donc tout à fait l’essence de la personnalité de ce dernier.
C’est au tour du profond "The Therapy of Flesh" de venir punir les oreilles des auditeurs en retrouvant l’aspect hantant et tendu de l’intro, probablement pour mieux lancer le triptyque de fin d’album, basé sur le concept de la purge.
Ce trio de morceaux intrinsèquement liés débute par "Venomous Ritual", morceau volontairement tribal qui permet d’imaginer un obscur rite incantatoire. Cette atmosphère est alors parfaite pour lancer "Ascetic Purification", l’incarnation musicale du chaos dans sa plus colérique splendeur. Ce morceau est en effet rapide, brutal, dissonant, intense, inhumain ; bref, une véritable « musique de fin de monde » selon Jean-Baptiste Le Bail, chanteur et guitariste du groupe. Il est alors temps pour l’album de s’achever sur les notes de "Revelatio: Down Here Stillborn" qui apporte le coup final à l’écoute de cet opus infernal et sans pitié.

Si les adjectifs coulent à flots pour décrire la musique présente dans cet album, c’est pour une simple raison : celle-ci dispose d’une véritable personnalité, oscillant entre brutalité, tension, suffocation et noirceur. Cette atmosphère colle d’ailleurs très bien à la thématique adoptée, celle de la maladie humaine. Celle-ci trouve aussi sa source dans la complexité et variété des compositions, le sens de la progression dans les morceaux, la voix gutturale pleine de colère, la basse très en avant et surtout la batterie dévastatrice.

Il s’agit donc d’un excellent album de death teinté d’un black écrasant avec en prime une superbe production. S’il ne représente pas une révolution par rapport à ses prédécesseurs Ages of Decay et Witnessing the Fall, il s’agit peut-être néanmoins de l’album le plus solide et personnel de Svart Crown. Cet opus est donc à écouter absolument dans son entier, notamment par tout amateur de Deathspell Omega, Ulcerate, Blut aus Nord, Behemoth ou encore Hate. Je recommande également grandement Svart Crown en live si vous voulez assister à un remarquable massacre.








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