La musique agit par vague. Un coup elle vient tout laminer sur son passage, un autre, elle rapporte une bouteille jetée à la mer dans un passé incertain. Et c’est cette fameuse bouteille, emplie de toute une génération After Punk & New-wave, déposée là au petit bonheur la chance, que les VON PARIAHS ont dû dénicher au gré d’une ballade artistique des plus géniales, preuve en est leur premier album « Hidden Tensions ».

Originaire de la région Nantaise, VON PARIAHS a vu le jour en 2006 et n’a eu de cesse d’écumer toutes les scènes de la région et d’ailleurs avec pour point d’orgue un passage au Transmusicales en 2012 où ils créèrent une certaine sensation, venant ainsi confirmer le plus grand bien que l’on pouvait penser d’eux.

S’il est bien une chose difficile, du haut d’une certaine expérience de la vie passée sur terre, c’est de chroniquer un album qui, bien plus qu’une ballade musicale, vous ramène des années en arrière. Inutile de dire que les VON PARIAHS savent faire voyager ceux qui, comme moi, ont vécu en plein dans cette vague after punk et new wave où les Joy Division, The Cure, Simple Minds ou encore Jesus and Mary Chain battaient le pavé pour le plus grand bonheur de ceux qui restèrent en plan par un trop éphémère model Punk. Mais pas seulement. Bien qu’empreint d’une réelle influence aux groupes sus cité, le groupe se distingue d’une pâle copie carbone en y apportant une touche personnelle nettement plus moderne, brut et directe. Si bien qu’à l’écoute de « Hidden Tensions » ce n’est pas seulement un retour aux sources qui s’opère mais également un sentiment de nouveauté tout bonnement génial.

Le groupe est emmené de main de maître par la voix de Sam, omni présente, omni entêtante, qui n’est certes pas sans rappeler Jim Kerr des Simple Minds ou encore le très regretté Ian Curtis des Joy Division, excusez du peu. Les points d’orgues que sont « Carolina », « Still Human », « Grue some » ou encore « 19.09 », véritable bijoux hypnotique, ne demandent qu’à sortir du CD pour s’installer dans votre salon pour une interprétation vouée clairement au live. Et que dire de cette ballade « At the Fairground » qui vous transporte du côté du génialissime, tout bonnement, avec ce côté Bowie qui n’est pas sans surexcité votre serviteur.

Vous l’aurez aisément compris, ce « Hidden Tensions » est une réussite totale. VON PARIAHS frappe un très grand coup et s’invite clairement comme un pilier incontestable du renouveau Rock. Et bien que tant d’influences sont indéniables et reconnaissables entre milles, il n’empêche qu’assumer et assurer un aussi savant mélange est bien souvent plus périlleux qu’il n’y parait et toute la force du groupe aura été de prouver qu’une fois assimilée, on peut aisément frôler à son tour le génie. Tout simplement.