J'aimerai bien savoir d'où à débuté le terme pompeux et complètement déplacé de "gothic metal". Encore souvent utilisé pour définir ce groupe allemand crée en 1992 avec à leur tableau huit albums, ici rien de gothique une fois de plus. Car si l'on qualifie de gothique une musique sombre au tempo lent ou lourd, autant dire que la moitié des groupes metal sont gothiques...passons et faisons fi de ces étiquettes encombrantes parfois.

End of green, c'est donc une musique metal "mais pas trop", et rock "mais pas trop". Un croisement bâtard qui ne laisse au final rien de bien mémorable. Album vraiment décevant et insipide, ce "The Painstream" aurait mieux fait de ne pas sortir. Certains les comparent à du (sous) Katatonia, je dirais qu'ils ne leur arrivent pas même au mollet duveteux. Idéal pour passer en radio (Allemande, en France nous en sommes encore très loin) tout respire le rock mielleux et légerement pop sur les cotés. Non pas que je dénigre le genre car la pop rock comporte de très bons groupes, non ici on tente de faire des titres mélodieux et sympathiques, mais on n'a ni mélodies imparables, tout juste une tentative infructueuse de riffs thrashy en arrière plan, un chant clair vraiment pas puissant et identifiable, et au final une soupe à la grimace vous l'avez compris.
Certains titres essaient de se démarquer mais sans succès, comme le "Final resistance", qui aurait pu être un bon moment de rock doom, mais on a plus tendance à sortir le briquet croyant à un slow plus qu'à un titre doom. Je n'ai retenu que le titre "Degeneration" où il y a enfin un refrain plutôt sympathique qui redonne un petit intérêt à la chose.
Pour ma part je trouve les guitares sous exploitées, et surtout un manque de créativité et d'originalité certain. On déroule des titres qui n'ont d’intérêts que pour les protagonistes, car passer 50 minutes sur cet album a été malheureusement d'un ennui le plus profond.

Espérons que le groupe se remette vraiment en question car aux fils des albums la qualité s'épuise, et l'on n'a même plus envie de pousser le bouton '"play"... jamais un album n'a aussi bien porté son nom.