Quatre albums et un mcd plus tard, voici venu le nouveau bébé de God Forbid, le bien nommé « IV : constitution of treason » ! Formé en 1996 ce groupe Américain n’a cessé de sortir des albums de grande qualité et pourtant ne jouit pas d’une grande notoriété en France. Parions que la situation va rapidement changer car à l’écoute de cette bombe il ne peut en etre autrement !

Dès l’intro grâce à une production énorme concoctée par Jason Suecof (Trivium – Monstrosity) et Eric Rachel (Atreyu-Dillinger Escape Plan) me voici directement propulsé sur le chant de bataille ! pour presque une heure de metal en fusion !!!!….
L’intensité qui se dégage tout au long de ce chemin de croix que représente ce monument à la fois lourd, sombre et sans concession, tout en étant d’une grande finesse j’en veux pour preuve les harmonies absolument superbes et cristallines, distillées ça et là par nos deux préposés au grattage de cordes que sont Doc Coyle et Dallas Coyle. Vraiment ce que j’appelle du grand art ! suivies par une paire rythmique des feux de l’enfer ! résolument fluide, résolument violente, incroyablement sensible tout comme le chant qui vient achever la cohésion de l’ensemble. Byron se déchire véritablement les cordes vocales sur tout l’album. Sa rage tout en retenue notamment sur le titre « the lonely dead » fait des merveilles ! Voix saturée, voix claire tout y passe sans aucune faiblesse, ce type là ne peut pas etre humain ! Extra terrestre ?

L’artwork quand à lui est très réussi, imaginé par un grand maître du genre Travis Smith également auteur des pochettes de groupes comme Opeth et Nevermore et qui pour sa deuxième collaborations avec God Forbid nous a sorti une fois de plus une imagerie à l’image de ce disque noire et cataclysmique .
Pas grand chose à dire de plus car ce missile envoyé à la face de se pauvre monde est tout simplement somptueux de par sa capacité à prendre le meilleur des nombreuses chapelles stylistiques qui composent le mouvement extrême, de brasser le tout et d’en faire éclore quelque chose d’indescriptible ou s’entrelace à jamais tous les tourments de l’humanité …. Magistral .