Gorguts revient en force avec ce cinquième opus "Colored Sands" sur le label marseillais (et international) Season of Mist.
Après quelques changements (disparition du batteur Steve MacDonald - RIP et du guitariste Steeve Hurdle - RIP), les canadiens (où plutôt québécois s'il vous plait !) sont de retour avec Luc lemay au chant+ guitares, Colin Marston à la basse, John Longstreth aux fûts (ex-Possession, ex-Dying Fetus (live), ex-Exhumed (live), ex-Angelcorpse, etc...) et Kevin Hufnagel à la guitare.

"Colored Sands" il faut le rappeler est l'album qui suit "From Wisdom to Hate" de 2001, donc 12 ans après (déjà)...et nous saluons la "reformation" du groupe avec cet opus qui je dois le dire m'a laissé perplexe. Certes, je ne connaissais pas Gorguts "avant". J'ai du rattraper un peu mon retard, et au final me concentrer sur cet album assez difficile à cerner et surtout à apprécier. Si la production est plutôt bonne sans exceller, l'artwork lui est réussi. Coté technique, il va s'en dire que nous avons à faire à des excellents musiciens, qui connaissent leur sujet death metal "technique". Le soucis dans ce cas est que la technique est une chose, mais l'âme et la chaleur musicale en sont une autre. Et malheureusement la technique domine trop le sujet.
Les titres sont d'un format assez long et le groupe nous plonge dans leur death complexe, avec des breaks, des guitares dissonantes et limite indus, le chant d'outre tombe...Le soucis est que l'on ne s’accroche à rien : pas de mélodies, pas d’intérêt véritable sur les compos, et on observe juste de loin comment c'est exécuté.
Alors oui c'est maîtrisé techniquement, mais pour quel but ? Quelle finalité? D'autant plus que ce format de plus d'une heure est trop long et l'on s'ennuie au final, n'ayant pas réussi à trouver un réel plaisir.
A noter une (étrange) cinquième titre "The Battle of Chamdo" entièrement instrumental, que vient il faire ici ? Violon, violoncelle, alto...c'est sombre, profond, beau, un peu style "les dents de la mer".

Au final, l'album a glissé sur moi comme la pluie sur un duvet de canard. On est plus spectateur qu'invité privilégié et participant. Peut-être un album qui est d'abord destiné aux musiciens expérimentés, un peu déçu pour ma part.