CHRONIQUES D'ALBUMS




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STATION DYSTHYMIA
Overhead, without any fuss, the stars were going out [ 2013 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 72.25 - Style : Funeral doom
Informations :
Interview :
Contact label : http://solitude-prod.com/
Contact groupe : http:// http://stationdysthymia.bandcamp.com/
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 24 novembre 2013 - Chroniqueur : Barclau
 

Ralentir le tempo, comme le battement d'un cœur à l'agonie. Espacer chaque souffle...comme si le prochain tenait de la surprise ou d'un effet de suspens.
Station Dysthymia arrive avec cet album comme la promesse du crépuscule des temps. Je me prends depuis quelques temps d'amour (non suicidaire) pour le funeral doom, et les dernières sorties que je reçois ont un trait commun: la Russie. Mais que se passe-t-il donc là-bas? Je n'irais pas me perdre dans des considérations géographiques ou sociologiques. Par contre, il y a peut être une explication: Solitude Productions. Un label qui donne une chance à ses artistes d'avoir des échos au delà de leurs frontières.
C'est donc grâce à ça que nous découvrons de plus en plus la richesse d'une scène qui existait, mais à laquelle nous n'avions pas facilement accès. Pour une fois que la mondialisation a du bon!
A première vue, je m'attendais à un format court. Il n'y a que quatre titres, mais en fait c'est bien d'un album dont il s'agît. Rien que le premier morceau dure plus de trente minutes! Mais bon je suis habitué à ces formats, nourris aux bons vieux disques de prog qui duraient une heure pour trois morceaux...
Nous avons ici plus d'une heure de lente décrépitude, souvent magnifique, parfois éprouvante. J'ai adoré ce disque car il ne fait pas que contenter les oreilles. Il sort de son cadre pour engourdir vos membres, votre esprit. A son écoute, on suffoque parfois. Mais chaque morceau sait aussi nous sortir de ses espaces claustrophobes. L'atmosphère lourde se veut parfois angoissante, ce dès le début de "A concrete wall". Evocation du vide, de l'espace, les dimensions infinies sont souvent plus inquiétantes que les espaces réduits. S'inspirant d'Arthur C. Clarke nos chers russes puisent l'inspiration de leurs angoisses dans l'anticipation, la science-fiction et les dérives scientifiques...
Il est difficile de décrire ce premier titre de par ses dimensions étendues comme les distances entre les étoiles. Mais à son écoute j'ai lentement dérivé, très lentement, pris à la gorge. Voilà pourquoi j'ai adoré, leur musique m'a absorbé, s'en est devenue une expérience physique et psychique, une épreuve. Après la première dizaine de minutes nous sommes pris comme dans un brouillard stellaire perturbé d'ondes radio, autant de bruits étranges. Un passage quasi Floydien (si on pense à "Echoes" par ex). Quand le titre reprend sa trame vers la dix-septième minute, c'est émotionnellement très fort et musicalement très puissant. Growls du fond des astres, batterie lourde, riffs telluriques...la fin du (gros) morceau est aussi hallucinée, avec ces cris au loin, comme ceux d'humains sur une planète agonisante.
"Ichor" fait plus court, la moitié du premier...soit dix-huit minutes. Mais quand on est entré dedans, on ne voit plus le temps de la même façon. Peut être la relativité? En tout cas on avance, si avancer veut encore dire quelque chose, dans la même ambiance. Preuve de l'unité et de la cohérence du disque. Ce second titre est magnifique, avec ses liaisons à l'ebow. "Starlit - A rude awakening" est moins espacé, plus massif et chargé. Il exprime parfaitement le titre, les phases qu'il suggère comme avec ce passage vers la cinquième minute évoquant le doute. Puis soudain le morceau après la sixième minute se met en branle et part au galop...pas pour longtemps. L'effet est très intéressant ainsi que le sens qu'il développe. Ce disque s'écoute, et s'interprète.
Je n'ai pas cité d'influences, elles seront évidentes mais feront plutôt figure de filiation. Funeral doom ne résume d'ailleurs pas toute l'expérience car s'il y a bien une chose qui ressort, c'est qu'au delà du style le groupe exprime une pensée qu'on ne peut résoudre à un genre. Cet album est avant tout une œuvre personnelle, profonde et sincère.
"Starlit - We rest at last" confirmera les impressions. La musique de Station Dysthymia parle, c'est pour ça qu'ils peuvent sur ce titre se passer des mots. Sortie d'album magistrale, mélodies sublimes comme la b.o de la plus grande exode de l'humanité, le thème final sonne tel le générique de fin de notre histoire.








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