SWODD est un groupe de steamcore (mot formé à partir de Steampunk et hardcore) arlésien formé en avril 2007. La formation comporte cinq membres : Matt Berra, le chanteur, Mr Cana et Jean Abate, tous deux guitaristes, Nicolas Martin-Rosset, le bassiste mais aussi vocaliste et enfin Maxime Coucaud, le batteur. Tout ce petit monde a de l’expérience dans la musique ! Et bien oui, le chanteur et le batteur viennent d’un groupe appelé « BIG ANSWER », les deux gratteux de « YOUR SHAPELESS BEAUTY » et enfin le bassiste de « I AM BURYING YOU ». Du beau monde quoi ! Trêve de bavardages, allons écouter ça de plus près.

«Le train à destination du pays de SWODD entre en gare.. » . Et oui, on vous plonge directement dans l’univers du groupe en vous proposant une intro qui mêle voix caverneuse avec divers bruits appartenant au domaine ferroviaire d’antan. Mais dès que le train commence à sortir de la gare, la vraie nature de ces gaillards se réveille. Et voici une batterie rappelant les roues du train en marche, les guitares décrivant la course folle de ce dernier, la basse le souffle qu’il laisse derrière lui et enfin le chanteur… Le commandant de bord. Plus sérieusement, la batterie peut être lourde comme rapide sans tomber dans le blast beat intempestif, les guitaristes ont des riffs inspirés, les soli sont mélodieux et les harmoniques présentes. Ils savent rester dans la cohérence de la chanson. La basse est très présente par rapport à d’autres groupes : tandis que les guitares auront tendance à quelque fois s’effacer du décor, la basse jouera telle une guitare rythmique. Enfin, le chanteur a une voix me rappelant sur quelques intonations celui de RAMMSTEIN. Je dis vraiment bravo à tout le groupe pour la musique intitulée « Dicey » qui a apporté une touche de rêverie. Un titre instrumentale dont la longueur n’est pas sans rappeler le post rock/post hardcore. Les riffs sont vraiment bien choisis et on ne s’ennuie pas durant ces 5 minutes 50. Cerise sur le gâteau, le groupe nous offre en bonus un live report de 11 minutes. C’est pas beau ça ?
Les paroles traitent de sujets tels que la revanche, la guerre, le pouvoir législatif et la désinformation. Textes assez sombres en somme !
Au niveau de la jaquette, une pochette sobre mais dont le sens m’échappe. L’arrière est tout aussi sobre mais la typographie se marie bien avec la couleur marron passé. A l’intérieur un livret avec paroles et photos des membres, avec toujours la même couleur.

Il y a des groupes qui, des fois, dès la première écoute vous font dire « Ouais celui là j’aime ». C’est ce qu’il m’est arrivé avec ce groupe. Après avoir écouté l’album j’en redemandais encore. On ne s’ennuie pas car nous sommes comblés par la musique pendant toute la durée du CD. Ils nous ont gâté il faut le dire. Alors oui je le dis, le steamcore, j’adore !