SUICIDAL ANGELS est un groupe grec, originaire d’Athènes, fondé en 2001, officiant dans un "thrash-metal" dit de la vieille école et composé de Orpheas Tzortzopoulos à la batterie, de Themis Katsimichas à la première guitare, de Nick Melissourgos au chant et à la seconde guitare et enfin, de Angelo à la basse. Le combo publiera sa cinquième offrande le 14 janvier 2014, qui fera suite au bon "Bloodbath". A noter que c'est le troisième album du groupe à paraître chez NOISEART RECORDS et que l'artwork est une nouvelle fois l'oeuvre de Ed Repka (TOXIC HOLOCAUST, MASSACRE, DEATH...).

L'opus démarre tambour battant avec "Marching over blood", pas le temps de faire les présentations que SUICIDAL ANGELS tentent déjà de nous attraper à la gorge, la démarche était la même sur les précédents méfaits du groupe. Le constat est sans appel, ça frappe fort, très fort, la formation continue sur le chemin qu'elle s'est tracée sur les efforts précédents, à savoir un "thrash old school" sans concession aux influences "slayeriennes" très prononcées mais complètement assumées.

L'ensemble des compositions de "Divide and conquer" est assez énergique comme "Marching over blood", "Divide and conquer", "Terror is my scream", "Pit of snakes" ou encore "Lost dignity" dont elles trouvent le pendant avec des compositions beaucoup plus lourdes comme "Seed of evil", "Control the twisted mind" mais aussi "White wizzard" et la première partie de "In the grave".

Les musiciens de SUICIDAL ANGELS sont loin d'être des manchots et nous le prouvent tout au long de cette galette "multi-rythmée", grâce à des solos très bien sentis comme sur "White wizzard" par exemple. L'autre point fort de "Divide and conquer" est la mise en son de l'ensemble, tous les instruments sont parfaitement audibles et l'espace sonore est rempli à merveille, pas étonnant quand on sait que c'est Fredrik Nodstrom qui est derrière les manettes.

Même si "Divide and conquer" est d'une belle tenue, il présente néanmoins certains défauts, à commencer par l'influence , certes assumée, de SLAYER mais présente à chaque recoin de l'opus. Il est vrai qu'il y a pire comme référence mais il s'agit du cinquième long format du groupe, un peu d'originalité et de personnalité ne ferait pas de mal, il serait temps pour SUICIDAL ANGELS de s'émanciper et de lâcher une fois pour toute le sein nourricier de maman SLAYER. De ce fait, les riffs sentent le réchauffé et finissent par tourner en rond au bout de plusieurs écoutes.

"Conquer and divide" est un disque plaisant à écouter (si on aime SLAYER, bien sûr) et les aficionados du "revival thrash-metal" y trouveront complètement leur compte. Cependant, SUICIDAL ANGELS ne s'embarrasse pas d'originalité et semble vouloir postuler au titre du AC/DC du "thrash", tellement leurs compositions peuvent être interchangeables d'un album à un autre, mais il est indéniable que "Divide and conquer" est redoutable d'efficacité. Quant à savoir s'il passera l'épreuve du temps.... Je suis sceptique.