Passer au travers d'un album de qualité ! C'est bien ce qui aurait pu m'arriver sans l'insistance d'une personne en charge de la promotion de l'album. Je fais donc le pas de découvrir Iron Mask par son cinquième album "Fifth Son Of Winterdoom".

D'entrée de jeu " Back Into Mystery" nous met dans l'ambiance et lance les débats comme pourrait le faire un premier titre sur scène. Les riffs sont puissants, les rythmiques appuyées et percutantes. L'ensemble est vocalement mélodique agrémenté de chorus de guitare chantante. C'est donc parti pour douze morceaux au son énorme.
La suite prolonge les débats, "Like A Lion In A Cage" est, de par son intro, proche d'un guitariste suédois néo-classique, le tempo va bon train, le morceau est direct et facilement mémorisable. "Only One Commandment" , "Seven Samurai", "Angel Eyes, Demon Soul" ou "Eagle Of Fire" évoluent quant à eux dans un registre plus heavy metal, les titres conservent cet aspect accessible tout en étant direct. "Fifth Son Of Winterdoom" est à lui seul une pièce incontournable de l'album, Dushan Petrossi souvent comparé à Yngwie Malmsteen prouve qu'il possède un bagage certain. Le thème irlandais de cette composition est épique et rempli de liesse. Dushan, seul compositeur, continue de nous émouvoir avec une ambiance inattendue dans le déroulé de l'album avec un tempo ralenti plus doom "Rock Religion" ou grâce à "Father, Farewell", power ballade au solo évoquant Michael Schenker. Le guitariste a plus d'une corde à ses guitares, l'intro de "Reconquista" décline en version acoustique, son clair électrique puis saturé une mélodie qu'aurait pu écrire John Mc Laughlin. L'intro étant dite elle se voit rattrapée par une structure heavy épique et accrocheuse. "Run To Me" ressemble à une sorte de thérapie, d'exutoire. Le morceau est encore une fois direct et heavy, mais il semble être une victoire de Dushan sur lui-même, la structure est dense et riche par ses superpositions de pistes. L'ouvrage se termine par un thème groovy, rehaussé d'un chorus festif typique du moyen âge, vous avez dit Richie Blackmoore ?

Force est de constater que malgré la présence de Mark Boals (ex-Y. Malmsteen), Iron Mask s'éloigne du suédois et prouve qu'il sait manier une guitare et qu'il est un compositeur talentueux. Les musiciens qui l'accompagnent sont du même niveau. La production n'est pas sans rappeler les années 80, elle est propre et énorme, les arrangements sont précis, riches et demandent plusieurs écoutes afin de tous les découvrir.

En conclusion, cet album permet d'installer le groupe belge comme une valeur sure dans le milieu heavy metal au sens large du terme. Iron Mask possède douze titres qui devraient faire sensation sur scène.