Prendre la plus célèbre des répliques de FORREST GUMP, « la vie, c’est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber », et l’appliquer aux chroniques d’artistes illustres ou carrément inconnus peut s’avérer des plus subtiles car, en effet, on ne sait jamais trop sur quoi on va tomber. Ce qui fait en général l’excitation du chroniqueur, c’est qu’il y a toujours un petit quelque chose à découvrir, à critiquer … tout en recherchant le truc qui, pour certains jeunes groupes, pourra les encourager à persévérer.

En ce qui concerne AUDREY et leur album fraîchement sorti LOST IN PROMISES, les encourager à se remettre sévèrement en question serait plus adéquat. En effet, voulant s’estampiller METAL CORE, POP CORE ou je ne sais trop quoi, avec pour influences indiquées la quasi majorité de la scène du style ainsi que celle des 80’s, cherchez la relation, quelques groupes punk au passage, ils se sont grandement perdus dans une multitude d’influences qu’ils ne sont jamais parvenus à digérer. Ce qui est bien dommage aux vues des qualités évidentes des musiciens qui composent le groupe. Bonne voix et bon phrasé musical, tout y est. Mais ça ne suffit pas à faire un album.

Enfin tout n’est pas si négatif toutefois puisque deux ou trois titres tentent de faire prendre la sauce et arriveraient presque à faire battre du pied mais force est de constater qu’ils ont loupé quelque chose au passage ou plutôt, redirais-je, mal digérés toutes ces influences prétendument évidentes dans leur musique.

Alors oui, on trouve de tout dans le METAL CORE, mais quel intérêt de se revendiquer d’une telle scène si c’est pour ne pas y aller franchement ? Car, et c’est le principal reproche que l’on peut faire à cet album, il n’y a aucune ligne directrice, aucun repère qui pourrait aider l’auditeur dans sa progression quant à la découverte de la musique d’AUDREY.

Mais qu’y avait-il donc dans ce chocolat ?