SILENT DAWN est un groupe de Death Metal Brestois qui s'est formé en 2005. Le quintet emmené par Ronan au chant sort son premier album intitulé « Kleptocracy » après avoir sorti deux LP antérieurement. Le groupe nous le présente comme étant un « album concept » qui est le résultat de trois années de travail scénique et en studio. En effet, toujours d'après le groupe, ce dernier est présenté tel une chronique qui reprend des faits de société ayant marqué nos cinq gaillards. Allons voir ça !

Le CD développe un Death Metal à tendance électro (« Interlude 1 » étant la plus explicite mais ça ne détruit pas du tout la musique au contraire !). Dès la première écoute nous sommes frappés par la voix polyvalente du chanteur : un growl atypique, gras mais compréhensible, un clair rauque mais harmonieux, et un scream aiguë et perçant. Au niveau instrumental, le groupe développe de bons riffs puissants qui cohabitent avec une guitare soliste enchaînant les passages aiguës, c'est bien mais peut être un peu prévisible. Pareil pour la batterie : de la technique, mais trop de passages prévisibles (blast beats trop présents). La basse, elle, claque et est bien présente. Les riffs de cette dernière nous donne l'impression d'avoir une troisième guitare dans nos oreilles. A l'heure où les lignes de basse suivent majoritairement les parties guitares, c'est un plus que nous offre SILENT DAWN. Le point faible de l'album que j'ai observé lors de l'écoute est la longueur de la galette. Quelques riffs restent en tête (« Fashion Control » et «Cycle Of Pain » avec ses couplets typés SYSTEM OF A DOWN notamment) mais l'on est vite submergé de nouvelles musiques ce qui devient lassant... Les deux interludes nous donnent du répit et c'est beau ! Les paroles parlent principalement des problèmes de société (politiciens véreux, suicide, révolution...).
Un artwork sombre vient illustrer la musique. A l'intérieur du livret on découvre les traditionnelles paroles qui flirtent avec des citations dénonciatrices de Coluche, Thomas Jefferson ou encore de Jean Jacques Rousseau.

En conclusion, ce CD ne restera pas dans mes favoris. Il y a des bonnes intentions, des bons morceaux, mais qui sont gâchés par la longueur totale. Dommage vraiment, car il y a des musiques qui bougent bien !