Retromania confirmera les espoirs placés dans ce groupe qui a déjà un beau palmarès. Son précédent album "Miaow" avait mis pas mal de monde d'accord.
Nous avons ici quatre morceaux bien construits, bien joués, à la production claire et puissante à la fois. Des mélodies catchy, un mixage bien fichu. Le tout s'entame avec "Success" et ses lignes mélodiques et dynamiques où le chant est bien maîtrisé. On enchaîne par "Merry go round" et son groove flamenco. Le morceau que j'ai préféré, avec sa progression en rythme autour de la seconde minute ayant pour clou ce solo harmonisé qui pourrait presque paraître hors de propos. Pourtant c'est explosif. En résumé c'est de l'audace, et c'est toujours appréciable.
"Country song" joue dans un autre registre, avec ses slides à l'américaine en fond (je suis très client de ce genre d'arrangement). Le morceau est assez simple, fonctionne parfaitement, et ressemble en certains points aux ballades des 70's nourries de folksongs qui ne se sont pas encore effacées ou accoquinés avec le psyché. Une chanson qui porte donc bien son nom.
On finit sur "Arrival" qui clôture en apothéose d'énergie. Un morceau qui vous mettra les pieds en feu en live.
Si leur rock indie fait clairement mouche un aspect m'a un poil dérangé. Je modère ma modération: les influences ne me dérangent pas, en avoir et les entendre non plus. Qui peut prétendre être vierge ? Personne l'ami et heureusement. Néanmoins, celle de The Arctic Monkeys s'est fait parfois trop sentir à mon goût. Signature rythmique, voix, son...Quand on en sort c'est pour mieux ressembler à...The Last Shadow Puppets. Sûr que la bande à Turner a laissé une trace indélébile dans le paysage actuel, et à juste titre ! Reste que Retromania satisfera d'une les fans de Kursed, et probablement les déçus des dernières orientations de nos chers singes, voire leur apprendra à refaire la grimace !