Paré à l'hardcordage ! Souquez ferme matelot, cap au sud de l'hexagone en two-step sur un trois mâts pour, non pas jeter l'ancre, mais plutôt tendre l'oreille vers cinq toulousains qui ont signé un pacte avec le hardcore, il s'agit du groupe South Impact qui n'en est pas à sa première salve : après "Play It To The Bone" en 2002, "Giving A Voice To His Thoughts" en 2006, "Codex" en 2008 et "Res A Provar" en 2010, Joe (chant), François (basse), Manu (guitare) sans oublier Ben (batterie) tirent à boulets rouges avec leur album intitulé "Semper Fidelis", chez Over The Edge Recordings.

Dès l'intro le décor est planté, les riffs rapides et accrocheurs décrassent les esgourdes et envoient une bonne dose d’énergie ! Le style des morceaux vient clairement appuyer ma théorie sur le titre et l'esprit de l'album: car si il y a une chose à laquelle les South Impact pourraient bien être toujours fidèles c'est bien le New-York Hardcore. La rage que le combo insuffle sans concessions dans chaque titre lui fait transpirer ses influences telles que les très célèbres Sick Of It All ou autres Madball, le flow et le grain de voix de Joe m'ont d'ailleurs fait penser à un certain Freddy Madball dès la première écoute. Côté textes on y retrouve des thèmes souvent évoqués dans ce milieu tels que l'unité, le respect et l'amitié notamment à travers des morceaux comme "One Blood One Crew" ou encore "Practice The Truth" même si tout deux donnent franchement bien envie d'aller, dans le respect et la bonne humeur bien sûr, taquiner ses petits camarades dans un bon vieux circle-pit.

"Semper Fidelis" est vraiment un bon opus, plaisant à écouter, les morceaux s’enchaînent bien, se ressemblent parfois sans être pour autant lassants, tout en conservant une sonorité typée new-yorkaise on assiste pas à une pâle copie made in France et ça fait plaisir.
Côté contenu la durée des morceaux est respectable et on évite toujours le petit refrain de trop qui aurait pu donner un rendu trop répétitif. L'artwork signé Od est coloré, assez sobre mais efficace, ça fait du bien de voir autre chose qu'une typo façon logo d'université américaine, que des poings américains voire autres grenades et AK-47 qui figurent bien trop souvent en tête de liste du répertoire ornemental du hardcore. Je reprend le large et ne regrette pas mon escale dans le sud qui a prouvé une fois de plus qu'en France aussi on sait faire du bon HxC!