Dans quasiment 2 mois, jour pour jour, YUGAL foulera la scène du MOTOCULTOR FESTIVAL. Ce petit groupe de bretons défendra son EP tout récemment sorti : ENTER THE MADNESS. Un deuxième effort, 1 an après ILLUSION OF TIME, qui avait été salué par la presse spécialisée. Cette fois, le combo morbihannais monte en puissance grâce à cette participation dans son festival local. Et ça tombe bien, YUGAL réjouit à nouveau nos esgourdes.

Et croyez bien qu’elles seront mises à rudes épreuves, vos oreilles. ENTER THE MADNESS est un concentré de violence Trash, dans une atmosphère malsaine et aux relents mélodiques aussi discrets que plaisants. La production a, elle, gagné en clarté : on distingue mieux la partie rythmique, lourde et les guitares, plutôt incisives dans le son. Le chant est toujours aussi maîtrisé et convaincant, confirmant une bonne fois pour toute que le combo à clairement les épaules pour se faire remarquer au niveau, au moins européen.

Et ce n’est pas le niveau des morceaux qui contredira cet état de fait. Chaque morceau est suffisamment propre pour que la musique de YUGAL franchisse le cap de l’album sans lasser l’auditeur. Les riffs sont accrocheurs, comme sur ce MINDLESS FOOL, pour que le public adhère. Ils sont mélodiques (FREE JAIL, ENTER THE MADNESS) et contrebalancent avec la partie rythmique beaucoup plus brutale de l’album (le speed PSYCHOTIC ou le plus lourd FEARLESS PRIDE). La musique de YUGAL emprunte également à l’orient pour ses arrangements ou riffs. FREE JAIL en est l’exemple le plus flagrant, mais on retrouve cet aspect dans le riff principal d’ENTER THE MADNESS, morceau particulièrement représentatif de l’EP.

Le groupe n’est pas en reste techniquement parlant. Les musiciens amènent une technicité indéniable à la musique du combo. Que ce soit dans les parties de guitares, ou les rythmiques de la batterie, voguant aussi bien dans des rythmiques martiales que dans quelques accélérations soutenues (PSYCHOTIC).

Il n’y a pas à tergiverser très longtemps : il faut aller soutenir les bretons au MOTOCULTOR, où ils risquent bien de retourner leurs terres. Et puis il parait que c’est sur scène que s’exprime le mieux leur talent. A quoi bon se priver ?