Doit-on encore présenter RED MOURNING, le groupe de Southern Metal Parisien ? Oui bon je les ai vu deux fois en concert, c'est peut être pour ça que je les connais... En tout cas, ils reviennent cette année avec un nouvel opus, leur troisième, succédant à « Pregnant With Promise » que j'ai dévoré il y a quelques années. Le combo de la ville à la Dame de Fer nous offre donc « Where Stone And Water Meet » après trois ans de préparation. C'est parti pour l'analyse !

L'intro nous plonge dans un univers minier et nous met en condition pour la suite. Car oui, la suite nous vient du Sud ! Blues et hardcore : voilà les mots d'ordre. Le groupe reprend les sonorités typiques de cette région Américaine, c'est à dire les slide-guitares (lapsteel en quelques sortes), le piano des saloons, et puis le fameux harmonica. Sinon, dans le côté hardcore de la musique, et bien c'est technique et rapide. La guitare a un son grave et gras, bien saturé en somme ! D'ailleurs en parlant de gras, certains riffs me font vraiment penser à du stoner. L'instru délivre donc une puissance assez significative. Mais tout le monde a besoin de repos n'est ce pas ? « Emily » est donc là pour pour vous reposer les oreilles avec sa guitare acoustique stressante et cette voix grave à souhait. Mais pas pour longtemps car le groupe ré-attaque avec « White Line », une musique magnifique de par la cohérence de la partie instrumentale avec la voix. Un riff tantôt lourd puis angélique... Et enfin, ce breakdown ! « Work Song » vous plonge encore plus dans l'univers des travailleurs même si je trouve cette interlude de trop... Plus l'album se prolonge, plus il s'assombrit avec des sonorités plus sombres et pesantes, l'harmonica contribuant à cette impression, « Touched By Grace » en est l'exemple parfait ! Et voici enfin la musique éponyme avec son introduction basée sur l'atmosphère et nous donne pour finir quelques mélodies qui restent bien en tête

Quoi qu'il fasse, le groupe arrive à doser au millimètre près ses riffs et donc nous proposer une musique à la fois douce et puissante. Cela se ressentira plus arrivé aux deux tiers de l'album. C'est vrai que les premières musiques ne m'ont pas vraiment parlé, je me suis surtout dis « Oui, c'est du RED MOURNING quoi »... Le mot d'ordre de cet album est, un peu comme les autres en y repensant, l'atmosphère. Attention, ce disque pourrait bien se retrouver dans votre pile de CD « Zen »... Quoi que !