A la vue de cette pochette noir et blanc, du logo et de cet artwork baveux et typique, c’est évident nous sommes loin d’être en présence du dernier In flames.
Nihilist est en fait le premier nom d’une formation de Death suédoise bien connue pour ses « Crushing guitars » comme le souligne la pochette, j’ai nommé Entombed. Cette galette est plus précisément une réedition de toutes les démo de Nihilist et par la suite d’Entombed sorties entre 1987 et 1989. Un peu d’histoire : Nihilist est la création du batteur Nicke Andersson,en 1987. Malgré le succès remarquable de la jeune formation suédoise sur la scène metal (suédoise et mondiale), de nombreux problèmes concernant la stabilité de son line-up vont avoir raison d’elle. Andersson peu désireux de laisser sa formation à l’eau lui redonne un second souffle, ce sera Entombed.

Il faut dans une certaine mesure considérer ces démos comme la genèse d’un géant et non comme celles d’un groupe tombé dans l’oubli.
Musicalement comme on pourra facilement s’en douter, ses démos ne font pas dans le mélodique et le cristallin. On y ressent un goût prononcé pour ce son gras d’outre tombe, ces riffs de guitare lourds à souhaits et ce chant rocailleux (sans être guttural) typique.Bref, les ingrédients qui feront le succès d’Entombed par la suite sont bien la.
Au fur et a mesure que les titres des différentes démos s’enchaînent on se rend compte de la maturité progressive de cette alchimie, des débuts thrashisants aux ébauches de ce Death caractéristique, le son prend de sa puissance tout en devenant de moins en moins brouillon. Les ambiances et les compositions s’affinent au fur et a mesure des démos, le tout pour en arriver à la première démo sous le nom Entombed : « But life goes on », le pont ultime vers les monuments du death oldschool que sont « Left hand path » (1990) et « Clandestine » (1991).
D’ailleurs, on retrouve énormément de titres présents sur ces démos dans ces albums, l’évolution de la touche Entombed en plus.

Ces rééditions (à défaut de parler d’album) raviront sans mal les activistes metal de l’époque qui n’ont pas eu la veine de posséder les premières éditions K7.
Mais également, et ce n’est pas négligeable, elles seront en mesure de combler les fans (contemporains ou non) de cette époque de la scène death !