THE OSIRIS CLUB, en tant que concept, renvoie directement à celui, similaire, de GHOST. Difficile de dire que l’un à copié l’idée de l’autre puisque les 2 groupes sont quasiment nés en même temps (2010). Le concept en question est assez simple puisque les membres, sans identité connue, revêtent un costume cachant leur visage, en s’appuyant sur le mysticisme et le mystère. Musicalement, on notera davantage de différences. Leur seul lien ? L’amour des 70’s et le chant clair.

Ce parfum de nostalgie est l’essence même de la musique des Londoniens. Le son des guitares, les arrangements et les sons de claviers typiques du « prog britannique » (BLAZING WORLD) concourent à ce constat. Le tout mis en lumière par une production actuelle et impeccable : les amateurs sauront apprécier. Le groupe joue beaucoup sur les ambiances au sein de chaque titre, et souvent dans une thématique plutôt lugubre. Ces ambiances sont créés par les bruitages (les cloches de … THE BELL’S), les effets (les voix modifiées de UNDOING WRONG), ou les arrangements (le violon mélancolique de BLAZING WORLD). Surtout, le groupe appuie ces ambiances par des rythmes souvent lourds (le très progressif MILES AND MILES AWAY) où la batterie est souvent accompagnée par des claviers. De ce côté Heavy, on notera l’influence évidente du SABBATH.

Les claviers font parties intégrantes de la musique du quintet, tant par les ambiances qui s’en dégagent que par les mélodies et sons qu’ils délivrent. Ce sont bien souvent eux qui permettent de s’approprier rapidement un titre, grâce aux diverses sonorités employées (l’intro 8-bits de THE BELL’S). Les compositions sont vraiment le point fort du groupe. Chaque ligne de guitare, chaque détail dans les arrangements semblent avoir été travaillés. Telle est la force de ce BLAZING WORLD. Tout du moins, sur une partie de l’album car les 2 premiers titres (sur 8 au total) ne sont pas transcendants, la faute à une ligne de chant trop banales et une partie musicale trop convenue. Le groupe ne se dévoile qu’au bout du troisième morceau, et on aimerait en voir plus.

Un bon album donc que ce BLAZING WORLD d’OSIRIS CLUB. Une bonne surprise aussi. Moins remarquée que GHOST puisque pas autant présente dans les festivals. Un album davantage orienté Rock progressif /Heavy mais très réussi. Sa courte durée joue en sa faveur (8 morceaux pour 39 minutes). Le prochain album sera attendu au tournant, à n’en point douter.