Paul Gilbert est pour le moins prolifique en cet automne, le guitariste alimente les bacs avec un album de reprise instrumentale "Stone Pushing Uphill Man" mais aussi avec Mr. Big.
Seul le premier ouvrage est parvenu à mes oreilles.

Amis fans de guitar-hero, de descentes de manches vertigineuses, de shred et autres techniques... cet album n'est pas celui que vous attendez. Il s'agit d'un opus de reprises provenant du monde de la pop, du rock en général tendance bluesy ou jazzy. Les lignes vocales laissent leurs places à une guitare chantante, propre et claire.
Le programme est riche autant qu'il est inattendu, Paul Gilbert a entrepris de reprendre des thèmes qui lui sont précieux. Les onze compositions nous permettent d'apprécier la traduction des Beatles "Why Don’t We Do It In The Road", Elton John "Goodbye Yellow Brick Road", Aerosmith "Back In The Saddle Again", Police "Murder By Numbers"... Le jeu et le touché de Paul Gilbert permettent d'oublier les voix sans dénaturer les compositions.

Comme le souligne Paul Gilbert lui-même : " Le défi était de faire correspondre émotion et expression. C'était mon objectif en tant que guitariste. "Stone Pushing Uphill Man" est la première grande étape pour vraiment trouver ma voix à la guitare. Je voulais l'inspiration de mes chanteurs préférés pour un tel défi, j'ai donc choisi des reprises. Je pense que les auditeurs seront surpris de ce que j'ai pu faire avec la guitare." Il n'a pas tort...

Surpris est bien le terme et le ressenti qui se dégage lors de l'écoute de ce recueil. Le guitariste vient sur les terrains de jeu de Jeff Beck ou Eric Clapton tant son exécution donne vie aux chansons, tant ces compositions se passent de voix.

L'opus se termine par "Stone Pushing Uphill Man" et son intro acoustique, mais surtout seul titre chanté par Paul himself.

Pour conclure, les fans de Paul Gilbert seront ravi à l'écoute de cet opus, les amateurs de guitares jazzy et fluides seront enchantés par cette galette. "Stone Pushing Uphill Man" permet d'apprécier des chansons sur lesquelles on aurait peut-être pas posé l'oreille.