BLACK SVAN nous vient tout droit d'Irlande pour nous présenter leur premier album intitulé « 16 Minutes ». Ne vous laissez pas duper par le titre, ce n'est pas seize minutes de Metal qui nous attendent mais bien dix titres et quarante cinq minutes ! Récemment signés sur le labe M&O Music, Keith (chant), Jagger et Mo (guitares), Joey (basse) et Kenneth (batterie) évoluent dans un Metal à diverses influences de SLIPKNOT à GODSMACK en passant par PEARL JAM et METALLICA. Enfin bref, c'est parti !

L'album débute sur la musique « Retribution » qui nous plonge sans concession dans le distilla des multiples influences, ce qui donne un groupe ayant un style bien à eux. Mais c'est uniquement après multiples tentatives de critiques que je commence enfin à voir le filon de l'écriture. Ce qui m'a donné du fil à retordre c'est justement leur musique. Non pas qu'elle soit médiocre bien au contraire, cette dernière est bien à eux et est donc difficile à évaluer. C'est un vrai méli-mélo de genres et ça part un peu dans tout les sens par moment mais musicalement parlant, c'est un vrai plaisir à l'écoute. Les instruments sont les dignes représentants de cette diversité alternant gros riffs bourrins et rapides et parties mélodiques intenses, le point culminant étant le solo que la majorité des titres dévoile. Chaque solo est totalement réussi mais les constructions des musiques étant prévisibles, on se dit « tiens voici telle ou telle partie » et on se gâche ainsi le plaisir de la découverte. « No More » est une de mes musiques favorites de par son orientation très Neo Metal US des années 2000, moi qui adore SALIVA ou GODSMACK je suis servi ! La voix m'a particulièrement surprise sur ce titre, le chanteur ayant le timbre qui colle parfaitement au style : une voix rauque mais qui peut tout aussi monter dans les aigus ! Bon par contre, on redescend directement de son nuage car après il y a « Rule The World » avec son riff emprunté au Metalcore...

« 16 Minutes » est un essai réussi musicalement parlant. Le groupe envoie tout ce qu'il a dans les tripes et on le ressent mais beaucoup trop de styles sont présents et nous sommes déséquilibres dans l'écoute à un tel point que nous en serions presque dégoûtés. Je reprend mon exemple « No More » . Imaginez vous écouter un bon vieux titre de Hard Rock des années 80. Sans transition, passez sur du Grindcore. L'explication est un peu extrapolée mais c'est ce que j'ai ressenti, un vrai manque de cohérence. Malgré ce problème qui tape sur les nerfs, les titres sont convaincants même si beaucoup de choses doivent être retravaillées.