Prenez des membres de Doctor Butcher, Circle II Circle et Control Denied, une bonne dose de heavy-metal US, une prod' ravageuse à l'ancienne et cinq grosses paires de burnes, mélangez le tout et vous obtenez Xthirteen...

La machine est rodée, les décibels sont bien présents, les influences des groupes sus-cités sont indéniables, on a même parfois l'impression d'entendre du bon vieux Savatage... Du bon heavy avec des rythmiques parfois improbables et des mélodies vocales assez déroutantes, « Singularity », le chanteur Tim Aymar ayant un timbre proche de Tim « Ripper » Owens où l'on sent toute l'influence des années 80 et de la NWOBHM, Judas Priest en premier..

Mais n'est pas Jon Oliva ou Rob Halford qui veut, pourquoi s'évertuer à brailler tant et tant, si bien qu'on entend plus que les cris sur certains morceaux («Repeatlessness», « All this time »), et qu'on en oublie d'écouter, du moins percevoir la musique derrière.. même sur la reprise des Stones « Sympathy for the devil » qui commençait pourtant pas mal, était-il forcé de s'époumoner avec autant d'aigus au risque de bousiller la chanson ? Un peu de camomille et de verveine, Tim, avant de te coucher tous les soirs et ça ira mieux, faut se calmer de temps en temps...

Un morceau sort du lot, « A taste of the light » où les voix sont partagées avec Jennifer Bruce, une chanteuse américaine plus country que metal mais qui envoie du bois comme on dit, certainement le meilleur morceau de l'album...

Treize titres de cet acabit pour près d'une heure, c'est long, très long, dommage donc que le chant soit à la limite du supportable car il gâche la moitié de la qualité des compostions... Les invités prestigieux ne font que passer (Michael Romeo, Matthias Lange, Terry Ferrel..) et je ne pense pas que cet album fera date dans l'énormité de la masse des sorties de disques de cette année....