CHRONIQUES D'ALBUMS




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YES
Live at the bristol hippodrome [ 2014 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD album + DVD - Durée : 98.56 - Style : Rock progressif
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.frontiers.it
Contact groupe : http://www.yesworld.com
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 26 décembre 2014 - Chroniqueur : Ivan.Jack
 

A une époque, la sortie d'un live de Yes était un événement en soi, tant le groupe avait encore à nous parler musicalement.. Depuis quelque temps, on craint un peu ces sorties, car la qualité n'est pas systématique et l'intérêt des morceaux proposés n'est pas toujours au rendez-vous non plus...


Ce double live (+ un DVD) nous présente deux albums cultes revisités de leur étonnante carrière, et j'ai eu la joie de redécouvrir ce brûlot qu'est « Going for the one », dernier chef d'oeuvre à mon avis du groupe avant de passer dans des sphères plus expérimentales, voire nettement plus commerciales par la suite...

Exit Benoit David qui avait remplacé avec classe Jon Anderson il y a quelques années et contribué au bel album « Fly from here », renouant un peu avec leur passé prolifique, place à Jon Davison du groupe Glasshammer, lui aussi doté d'un timbre très proche de Jon Anderson, et c'est bien normal vu la hauteur de la tessiture du vocaliste originel...

D'entrée, on remarque que c'est évidemment lui qui tient la barre, étant plus jeune que le reste du groupe et tout feu tout flamme... On a même l'impression qu'il est plus aigu que son homonyme sur « Going for the one », morceau très alambiqué et très juste dans l'interprétation... « Turn of the century » semble être taillé pour lui et commence à nous filer des frissons, l'émotion qu'il donne aux mélodies est incroyable, en totale osmose avec la guitare acoustique hors du temps de Steve Howe force le respect et nous donne à penser que les papys « progueux » vont nous en mettre plein la vue par la suite...

Mais le désenchantement est total avec « Parallels » qui peine à nous intéresser, tant le son est brouillon, l'interprétation est lourde et pataude, les choeurs de Squire, pourtant si imposants à la belle époque sont sans réelle saveur et souvent faux et le mixage est si cru et décousu. En sachant que ce mixage est l'oeuvre de Billy Sherwood qui a fait partie du groupe, on se demande s'il fallait vraiment lui confier ce travail. L'impression d'écouter la sortie de la table de mixage sans réel mise à niveau des différents instruments est flagrante et il n'a pas dû passer longtemps à peaufiner le tout, tantôt les claviers hésitants de Downes sont démesurément forts, tantôt on n'entend que la batterie (avec une caisse claire-casserole sans relief), le chant se mélange parfois aux sons très criards de la guitare et on se sent frustré...

La pilule passe un peu mieux avec « Wonderous stories », mais pas grâce aux musiciens (quels sons de clavier pourris, Mr Downes!! pas la peine d'en avoir autant à disposition sur scène....), mais bel et bien par le talent du jeune chanteur qui décidément relève heureusement le niveau général... Et que dire de « Awaken », morceau épique de 17 minutes et qui peine encore à monter en puissance et qui nous fait hélas penser que c'est peut-être la fin d'un mythe...

Yes est un groupe vieillissant, il est vrai, mais cela se sent terriblement et il n'était peut-être pas si judicieux que cela de reprendre un monstre de musique progressive presque 40 ans après, à l'instar du dernier live d'Asia qui montre également l'âge réel des musiciens et leur jeu blasé, sans feu sacré et le mixage général bâclé et indigne de la musique du groupe...


C'est donc avec une certaine fébrilité teintée d'angoisse que je place le 2ème CD dans ma platine pour re-découvrir la relecture du 1er album du groupe, « The Yes Album », magnifique et novateur en son temps.... Verdict ??

Eh bien, à part « Yours is no disgrace » qui sauve les meubles et un Jon Davison toujours impérial, nous avons droit à des morceaux qui soit ont très mal vieilli avec les décennies, soit les musiciens de Yes n'ont plus le feu sacré ni l'envie de nous faire voyager avec les chansons qui nous ont tant fait vibrer.

Tout est plat et sans intérêt, « Starship Troopers » et « I've seen all good people » n'arrivent pas à décoller et sombrent dans la désuétude la plus totale et l'absence totale de groove ajoutée au mixage honteux des instruments confèrent à l'ensemble un côté amateur et dépassé qui me rend triste face à ce monstre d'inspiration qui fut et n'est plus. Seul Chris Squire arrive à s'imposer parfois...

« A venture » est rallongé d'une impro instrumentale pseudo jazzy entaché d'un Alan White qui frappe sa batterie sans conviction et un Geoff Downes au bord de l'ennui, sans feeling et avec un son de piano digne des premiers pianos numériques sortis sur le marché il y a bien longtemps... Quant à « Perpetual Change », on a vraiment hâte que le morceau se termine pour passer à autre chose.

Franchement pas une réussite, ce live annonce-t-il le glas de ce formidable groupe ? Ne serait-il pas temps de faire leurs adieux à la scène, car, lorsque c'est l'heure de se retirer, il faut le faire en grandes pompes... Yes nous aura ravi les tympans pendant 45 ans, les yeux et les esprits, mais ce temps est révolu... Même les fans « die-hard » n'y trouveront pas leur compte, et c'est bien triste... Mention spéciale à nouveau pour cet excellent chanteur Jon Davison qui tente désespérément de redonner une seconde vie à la musique de Yes, ce mec est bourré de talent, a une voix et un feeling uniques, il ira très loin..








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