Une pochette d'album montrant un dessin de corps de femme un brin sexy avec en guise de maillot de bain le X du groupe sur le ventre (quelle originalité !), le dos du disque exhibant des longues jambes devant une grosse bagnole américaine, des titres de chansons évocateurs – Get your rock on, Love's a bitch, Baby bye bye, California.... ne serait-on pas en présence d'un bel album de hard-rock US bien kitsch et totalement démodé ??


Gagné, au moins le visuel ne nous trompe pas un seconde sur la marchandise. Nous sommes en présence d'un énième groupe ricain surfant sur le revival de ces dernières années entre glam-rock à la Poison ou Ratt et le rock Us d'Aerosmith et quelques réminiscences des premiers albums de Def Leppard, ce qui sauve un peu l'ensemble..

Car malgré tous les efforts de nos quatre lascars, ce n'est pas l'inspiration qui les étouffe, ce sont de bons musiciens, c'est indéniable, mais rien ne se passe tout au long des 12 morceaux présents. C'est ultra-classique, ultra-attendu, sans un poil de nouveauté dans un style il est vrai depuis longtemps sclérosé... Le chanteur Keith St John a un joli brin de voix, éraillé comme il se doit, et la production générale est très bien réalisée... Mais on s'ennuie vite, même les refrains ne sont pas facilement identifiables d'un point de vue mélodique et ce ne sont pas les rythmiques, bien couillues certes et les guitares de Jeremy Brunner, principal compositeur, qui vont nous faire remuer du popotin.

Un poil mou et tellement bateau, on préférera à X-Drive les groupes qui les ont fortement influencés, donc si vous êtes en manque de balade en voiture le long de la plage, coude au soleil, Ray-ban sur le nez et sourire diamant aux donzelles vêtues de leurs bikinis multicolores, ressortez les vieux Mötley Crüe et les brûlots de la bande à Steven Tyler, au moins vous pourrez secouer de la tête et chanter les refrains à tue-tête..