HOAX se traduit en français par ‘canular’. Le terme commence à se franciser aujourd’hui, et il désigne les fausses images ou rumeurs que l’on peut voir sur le net. On dit alors que c’est un ‘hoax’. Pour STREAM CITY, il s’agit tout simplement de leur premier album, à sortir début février. Le quartet Danois a été acclamé à 2 reprises, soit lors des sorties de ses 2 EP HELLO GRAVITY et WELCOME PARAMNESIA. STREAM CITY n’est pas un groupe de métal. On s’accordera plutôt à dire qu’il s’agit d’un mélange de punk gentillet accompagné de violon et arrangé à l’aspect théâtral. Le groupe se rapproche de Dionysos, que l’on connait davantage en France.

Le sublime artwork de l’album nous aide à entrer dans le monde de STREAM CITY. Un peu décalé, onirique et aussi poétique. La force du groupe est l’utilisation du violon, qui est bel et bien un instrument récurrent et pas simple élément d’arrangements comme chez beaucoup de groupe rock ou métal. Beaucoup de morceaux tournent autour de cet instrument (SEA OF LIES) pour multiplier ainsi les ambiances et atmosphères. Les guitares se distinguent dans une veine plus punk : ni vraiment techniques, ni trop simples, elles délivrent surtout des accords majeurs et parfois quelques arpèges. La base rythmique de HOAX est davantage travaillée, la batterie est plus technique et la basse swingue davantage (POLTERGEIST). Mais le gros du travail semble s’être concentré sur l’univers d’HOAX.

Chaque piste possède son propre univers, c’est la force de STREAM CITY d’imposer une ambiance et un univers si facilement. D’une ambiance vintage style ambiance ‘années folles’ (CLOCKWORK OF IMMORTALITY) on passera à une atmosphère plus yiddish (DYING SUNS) ou une autre digne des troubadours ou ménestrels (WITCH HUNT). Un titre plutôt dansant et entrainant. La thématique générale de l’album tournera autour de l’onirisme dans une atmosphère très steampunk (EPOCH OF REVOLUTION, HAIL THE MACHINE). Ce travail est porté par la finesse et l’ingéniosité des arrangements proposé par STREAM CITY, rendant HOAX plus vivant. On retrouve des bruitages, des ponts et de longs passages musicaux en cohérence avec les thématiques et le concept du groupe.

Il y a toujours une touche folklorique dans ses morceaux, un peu d’onirisme et une grande variété nous permettant de dire que HOAX est un album réussi. Il met en lumière la facilité de STREAM CITY à proposé des ambiances et atmosphères prenantes et cette faculté a composer des titres assimilables facilement mais regorgeant de détails et de quelques passages plus complexes. Un premier album que l’on apprécie et qui nous fera garder un œil sur ce groupe danois prometteur.