Des confins des ténèbres, voici l’histoire d’une rencontre énigmatique entre Domino et la vaporeuse Nelly Glasgow.
C’est le troisième EP de Domino and The Ghosts. Un album profond, sinistre et glacial où l’esprit se ballade entre imaginaire et réalité.
Si je ne l’ai pas écouté dix fois, c’est que je ne l’ai pas écouté du tout. On se laisse totalement imprégner, envahir. Cet album magnifique et mystique aux allures de bande originale de film vous ronge l’âme et le cœur.
En plus d’être musicalement efficace et irréprochable, il est également très poétique. C’est du spleen brut de décoffrage, presque malsain par moment.
Si les influences sont multiples, la musique que déploie Domino and The Ghosts à un accent très personnel et créatif.
Les compositions de cet EP sont complètement éclectiques. Le début de l’album est quasi un chuchotement verbal autant que musical. On déboite pleine file de gauche pour un « Lovers » aux guitares dissonantes et au chant tantôt désespéré, tantôt feutré et pourtant ce sont ces guitares déchirées comme des vagues un jour de tempête dont les riffs viennent s’écraser contre nos tympans qui l’emportent.
Puis le calme retombe mélancolique et acoustique avec ce « Délicate » qui vous embrase le cœur et vous propulse vers les nuées tel un Pink Floyd sorti tout droit du chef d’œuvre « Animals ».
Ce « Dance With Me » qui est un des joyaux de l’album semble une ode désenchantée aux accents Noir Désir du temps de leurs trois premiers albums.
Je dirai exactement la même chose pour « If We Fall » d’une acoustique grinçante et désespérée. Et à ce moment là, on sent vraiment que l’on s’enfonce dans les ténèbres sans espoir de retour. Plus dure sera la chute...
Ne vous y trompez pas, ce «Songs For… Glasgow » de Domino and The Ghosts est un chef d’œuvre, je ne peux pas vous dire mieux.
Achetez-leur directement l’album car le digipack est magnifique.