Serait-ce un Black Metal d’un genre nouveau ?
Les corréziens d’Aryos nous présentent ici un « Black Metal d’avant-garde » comme ils nous l’indiquent sur leur site officiel.
« Les stigmates d’Hécate » est sur le fond et la forme un album plutôt moderne, obscur et malsain.
Cet opus présente également un côté mythologique puisqu’Hécate était la déesse de la lune noire aux pouvoirs occultes très puissants lorsque venait la nuit. Elle était la déesse conductrice des âmes emportées par la tempête, mais aussi la déesse de l'ombre et des morts.
Napharion et son chant incantatoire façon Taake revu et corrigé style Reagan dans L’Exorciste, sait embarquer l’auditeur jusqu’au fond des abîmes et cela, tout au long des sept titres de l’album. De plus, les textes d’Aryos sont en français et ils sont tout à fait audibles, ce qui est tout de même assez rare dans le Black Metal en général.
Là où il ne faut pas se méprendre, c’est qu’à aucun moment, cet album ne sombre dans la facilité.
Aryos savent mettre en valeur la musique qu’ils écrivent avec de belles lignes mélodiques relativement techniques lors de chaque break.
Ce qui donne avant tout ce ton un peu nouveau dans cet album plutôt réussi, c’est ce côté électro dark que l’on retrouve assez régulièrement au gré des titres.
Il y a également cette voix féminine dite « blanche » qui intervient aussi tout au long de cet opus. Cela me rappelle un peu Visage, ce groupe anglais électro néo-romantique du début des années 80. Du coup « les stigmates d'Hécate » prend des teintes étranges et assez inhabituelles pour un album de Black Metal et c’est justement ce qui est positif. Je trouve cela bien d’entendre quelque chose de nouveau.
Cela permet également à Aryos d’avoir leur propre empreinte sonore.
Personnellement je trouve qu’ils ont bien rempli leur mission et que cet album mérite vraiment qu’on l’écoute.
Avec « Les stigmates d'Hécate » nous rentrons peut-être dans une nouvelle ère du Black Metal…