Voici venu le retour de l'un des meilleurs groupes de Hard FM des années 80, Foreigner, qui a su s'imposer tout au long des 2 décennies qui ont suivi son âge d'or, avec néanmoins un gros break dans les années 90, et qui continue à nous enchanter avec ce live qui tourne autour de leur meilleure vente à ce jour, l'album « 4 » (quelques millions d'exemplaires écoulés à ce jour, respect messieurs !) et de quelques morceaux contemporains de cette époque...


Toujours sous le contrôle de son charismatique leader et guitariste Mick Jones, le groupe semble en pleine forme et a profité de deux concerts d'affilée à Atlantic City en octobre dernier pour enregistrer ce live, doté d'un son monstrueux (la batterie de Chris Frazier est d'une dynamique incroyable et la basse de Jeff Pilson semble prendre une belle place dans nos ouïes, tant elle est présente et rondement sentie...). Etrangement, les pistes sont coupées entre elles, comme un album studio, ce qui empêche l'auditeur d'apprécier au concert entier comme s'il y était...

Peu importe, la qualité des morceaux et leur interprétation forcent le respect et l'on replonge dans ces tubes à peine vieillots que sont « Night Life », « Urgent », « Waiting for a girl like you », « Break it up », « Say you will » (avec une petite intro de flûte traversière ravissante de l'homme à tout faire Tom Gimbel...) et évidemment l'incontournable « I wanna know what love is » de l'album Agent Provocateur (et non de Tina Arena !!!), réarrangé pour l'occasion d'une rythmique un peu moins basique et plus « sexy » qu'à l'origine et qui semble ravir le public, chantant à tue-tête pendant quelques minutes sous le contrôle de l'enthousiaste et excellent front-man Kelly Hansen...


On redécouvre aussi quelques chansons oubliées mais ayant autant de qualité que les standards habituels, comme ce « Feels like the first time » groovy à souhait, le chaud bouillant « Hot Blooded » et le final un peu longuet cela dit de « Juke Boxe heroes »... On regrettera également quelques perles qui ont mal supporté l'épreuve du temps, comme ce « Woman in black » traînassant et ce « Cold as ice » sans âme.. Kelly Hansen a su remplacer le superbe vocaliste d'origine Lou Gramm avec brio, son timbre ressemblant parfois à s'y méprendre à celui de son prédécesseur...


On passe un très bon moment, on retrouve un peu de nostalgie (pour ceux qui ont connu cette époque bien sûr...) et on sourit tendrement pendant les soli bourrés de feeling mais somme toute très basiques et les sons de synthé identiques qu'à l'époque, si kitsch mais efficaces en tout point et tellement collés à ces années-là... Certains groupes de la même longévité de carrière devraient s'offrir les services de la personne qui a mixé l'album, en l'occurrence Wyn Davis (non, je ne veux pas parler du dernier live d'Asia, ni celui de Yes, non, non...), ça aide beaucoup à apprécier la musique quand même... Chapeau bas, messieurs...