CHRONIQUES D'ALBUMS




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HIMINBJORG
Wyrd [ 2015 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 48.05 - Style : Black pagan
Informations :
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Contact groupe : http://www.himinbjorg.fr/ http://www.himinbjorg.bandcamp.com/album/wyrd
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 03 mars 2015 - Chroniqueur : lisa
 

Forts de deux démos, d'un EP et de maintenant sept albums depuis leur formation en 1996, les Chambériens d'Himinbjørg reviennent enfin sur le devant de la scène avec leur nouvelle perle Wyrd (sorti le 1er mars), cinq ans après Chants d'Hier, Chants de Guerre, Chants de la Terre … Ce dernier déconcertait quelque peu, de par ses sonorités plus folk et ses textes intégralement écrits en français, et s'éloignait de ce dont le groupe nous avait habitués.

La sublime pochette, réalisée par Vincent Fouquet d'Above Chaos (Bethlehem, Benighted, Naglfar, Tsjuder ...) représente une fée au regard menaçant, accroupie dans l'ombre sur une pierre, et nous conforte dans l'idée que Wyrd sera un album sombre, spirituel et en phase avec la nature.

L'album commence par « Intro – Call to the Being », sur le ruissellement d'une rivière se transformant en torrent, et sur fond de cornemuse. Peut-être une métaphore d'un retour aux sources pour le groupe, à savoir des compositions black pagan brutes et violentes, comme celles dont on pouvait se délecter sur Golden Age. Puis la voix black incantatoire de Zahaah retentit, et « en appelle aux esprits ». Pour les réticents aux compositions en français, n'ayez crainte, la plus grande partie de celles qui composent cet album est en anglais.

Confirmation dès le second titre « The Sword of Dignity », on retrouve bel et bien le groupe, fidèle à lui-même : des riffs de guitare tranchants, un rythme ultra-rapide, une voix black torturée et vengeresse, de la puissance, de la passion … Du bon Himinbjørg … Mais en mieux ! D'album en album, la production s'améliorait considérablement, et ce septième opus n'échappe pas à la règle ! Himinbjørg revient manifestement en force, avec une production pointue, précise et d'excellente facture. Comme quoi, sortir un album via son propre label (en l'occurrence European Tribes en France, et Vegvisir à l'international), ça paye ! D'autant plus que Wyrd a été produit et mixé au studio WSL (tout comme le premier album de Boisson Divine) à Montpellier par Zahaah et Patric « Darkhyrys » G. De ce fait, qualité et professionnalisme obligent ! Sans compter la présence de guests de taille, à savoir le Breton Christophe Morvan (Soldat Louis, Tri Yann, Sonorien Du …) aux cornemuses bretonne et irlandaise et à la flute, et le Gascon Baptiste Labenne (Boisson Divine) à la mandoline, à l'accordéon et à la boha (cornemuse des Landes de Gascogne).

Tant que je parle des instruments traditionnels, je vais continuer sur ma lancée ! Ce qui est fort appréciable dans cet opus, c'est que l'on retrouve les influences folk, mais celles-ci sont exploitées avec parcimonie, évitant au groupe de tomber dans le piège du stéréotype de ces groupes de folk metal qui en use et en abusent. À un seul moment, Himinbjørg pose les armes, le temps d'un morceau instrumental 100% folk, « Another Shore », dans lequel on entend uniquement le trio cornemuse/guitare/batterie. Ainsi, c'est cette retenue dans l'utilisation de ces instruments qui permettra de leur donner tout leur sens, et de savourer pleinement leurs mélodies. Généralement, les instruments traditionnels apportent un côté entrainant ou léger, comme dans « Initiation » et « The Circle of Warriors ». Mais pas seulement ! Dans « The Mirror of Suffering – Circle of Ghosts », la cornemuse prend ici une dimension étonnante : cette dernière contrebalance une voix death sinistre (que l'on retrouve également dans « The World of Men Without Virtue », « The Shamanic Whisper » et « The Eternal Light »), et serine longuement la même mélodie … Une cornemuse psychopathe ! L'introduction du morceau annonçait déjà quelque chose de sombre et inquiétant, dans un style limite doom, avec le même riff de guitare qui revient sans cesse, jusqu'à être accompagné par la batterie et l'autre guitare. Sans parler de ce rire démoniaque et de ces pleurs qui durent, toujours et encore, tandis que les battements espacés de la grosse caisse renforcent ce sentiment de malaise.

Enfin, s'il y a bien une chose qui nous emplira de bonheur, c'est la beauté des compositions, certaines étant musicalement et spirituellement particulièrement fortes. Je pense notamment à « The World of Men Without Virtue – The Circle of Disillusion », dans lequel on peut entendre la mélodie de la flute, suivie par un bridge voix parlée/guitare/batterie. Mais c'est lorsqu'un solo de guitare des plus majestueux débute que le plaisir auditif est à son comble. Cela m'a vraiment fait penser à The Wall de Pink Floyd (étant une fan inconditionnelle de ce groupe, cela ne pouvait que me séduire !). Le morceau s'achève progressivement, sur le fondu de la guitare, tandis que la mélodie de la mandoline continue. C'est tout simplement beau, le temps semble comme suspendu. Personnellement, ce seul passage aura suffi à me conquérir ! Et un régal comme celui-ci, vous en aurez d'autres, comme le bridge guitare/flute/batterie, précédant la mélodie entrainante de la cornemuse accompagnée des chœurs dans « Initiation », ou bien encore le superbe solo de guitare de « The Eternal Light », qui vient clôturer l'album en beauté.

Bien que l'on puisse rapprocher le style d'Himinbjørg à celui de Bathory, Enslaved, Primordial, Falkenbach ou encore Belenos, le groupe possède une identité, une authenticité et une originalité rares, ainsi qu'un talent de composition indéniable. Le Wyrd représente le destin dans la mythologie nordique. Je vais donc me mettre un instant dans la peau d'une Norne pour vous prédire que celui du groupe s'annonce sous les meilleurs auspices.








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